BULLETIN D'INFORMATION °103

du 05/03/2016

Sommaire  

Le mot du bureau

Réunion sur les travaux de quai le 08/02/2016

Brétigny : la catastrophe tourne au scandale !

Du côté des éoliennes

Une faille met en danger 1/3 des serveurs Internet, dont la SNCF

 

 

 

 

Le mot du bureau

Quel avenir pour les guichets SNCF en Limousin ?

 

Le 17 février, la CGT Cheminot, au cours d’une conférence de presse, annonce la fermeture de 5 guichets en Limousin pour mars - avril : Le Dorat, Aubusson, St Sulpice Laurière Allassac et St Sébastien. Les autres points de vente verraient leurs horaires réduits.

Une semaine plus tôt, notre association rencontrait le Directeur Transport du Conseil Régional à la gare. Si ce dernier n’a pas caché les velléités de réduction de la Direction SNCF, il a bien confirmé que l’article 8 de la convention TER indique que toute proposition d’évolution devra faire l’objet d’une consultation préalable de l’Autorité Organisatrice, à savoir la Région, et que celle-ci n’est pas obligée d’être d’accord. En l’occurrence, la Région n’est pour le moment pas sur une position de fermeture.

Le Directeur Régional SNCF a rencontré tous les maires des gares concernées. Cela a été le cas à St Sébastien où il a annoncé au maire sa volonté de transférer la vente de billets à la future maison de Services Publics qui va être créée (quand ?) au bureau de Poste. La Direction SNCF a également sollicité un rendez-vous avec notre association.

Sur France Bleu Creuse, le Directeur SNCF a indiqué le 4 mars que c’est un projet, mais qu’il n’y a « pas de décision prise » et aucune mise en œuvre avant la rentrée scolaire prochaine.

Nous sommes en contact régulier avec le Conseil Régional qui a confirmé qu’une fermeture pure et simple n’est pas d’actualité. Nous comptons bien réagir si toutefois, les suppressions se confirmaient. Mais ce combat ne pourra être gagné qu’avec le soutien de la population. De plus en plus d’usagers prennent leur billet sur Internet.

En achetant les billets sur Internet, vous condamnez à terme le guichet de votre gare !

Des manifestations seront peut-être à prévoir si besoin. Vous serez informés par les médias, notre site Internet, notre compte twitter et des affiches. Là aussi, il faudra être au rendez-vous ! (pétition à signer p. 5)

 

 

 

 

 

Réunion sur les travaux de quai le 08/02/2016

 

 Personnes présentes

- Magali Boussemaer (SNCF MOBILITES / Etablissement de Services Voyageurs Limousin / UNITE GARES-EEV LIM)

- Batiste Fromentin (SNCF RESEAU / SIEGE SNCF RESEAU / DT CL CLT SERVICE)

- Jean Marie Lamonerie (SNCF RESEAU / INGENIERIE ET PROJETS REGIONAUX / Agence CL MOAOP Limousin)

- Nicolas Brosse (SNCF RESEAU / SIEGE SNCF RESEAU / DT CL CLT SERVICE)

 

- Jacques Gangler Directeur des Transports et des Déplacements,  Conseil Régional ALPC

- Emilie Fournier Responsable gares, matériels, intermodalités et accessibilité, Conseil Régional ALPC

 

- Bertrand Giraud, Président du CODEGASS

 

Compte rendu des échanges

 

Cette réunion faisait suite à plusieurs problématiques ou interrogations transmises par notre association au Conseil Régional. En préambule, la SNCF a indiqué que la mise aux normes PMR (Personne à Mobilité réduite) de ce quai était liée aux travaux de mise au gabarit (le fameux rabotage des quais) qui rendait cette opération obligatoire.

1. La logique de cheminement pour une PMR qui arrive par le portillon côté sud du batiment voyageur, consiste à la faire aller complètement à l'autre bout côté nord afin de revenir pour entrer dans le hall du guichet. Ceci est lié à la présence d’une marche surprenante pour ne pas dire dangereuse quand on arrive par le portillon. Même si cette marche est signalée par une bande blanche rugueuse, elle a surpris bon nombre d'usagers le matin quand il fait sombre. Une pente, même hors norme PMR, à la place de la marche, n'aurait-elle pas été plus judicieuse ?

=> la pente a été réalisée juste avant la réunion.

2. Ce choix de rampe côté nord induit également une marche en milieu de quai face à la porte du guichet. Cette marche est signalée par une bande blanche rugueuse côté quai, mais pas côté guichet. Ainsi, un usager qui sort rapidement du guichet, ou une personne avec une mauvaise vue peut buter sur cette marche et partir en avant, direction les voies.

=> la SNCF a indiqué qu’au niveau normes, la bande blanche doit bien être matérialisée du côté supérieure de la marche. Toutefois, consciente de la problématique soulevée, elle va réaliser une autre bande blanche côté porte d’accès.

3. des rambardes de protection bleues ont été posées mais n’ont pas été correctement fixées.

=> La réparation a été faite avant la réunion

4. 2 traces de pas de type chaussures de sécurité, sur la bande jaune qui a été repeinte et sur le ciment de reprise des rambardes

=> Cela va être réparé

5. l’abri étant plus bas par rapport au quai, il est impossible d'accès aux PMR pour composter ou téléphoner.

=> La SNCF a indiqué qu’il s’agit d’une erreur de chantier, et que cela va être corrigé.

6. vitre de l'abri cassée depuis plusieurs mois.

=> Cette vitre a été cassée par entreprise de nettoyage donc c’est son assurance qui va rembourser d’où les délais plus longs.

7. signalétique de quai des 2 côtés (manquante sur le quai 1)

=> La signalétique va être reprise pour éviter notamment la confusion sur train de 7h10 qui permet d’aller à Paris en passant par La Souterraine.

Cette réunion a également été l’occasion de faire un point avec le Conseil Régional sur le guichet. Jusqu'à la renégociation de la convention, la SNCF ne peut rien modifier sans l’aval de la Région.

 

 

Brétigny : la catastrophe tourne au scandale !

 

Dans le cadre de l’enquête sur la catastrophe de Brétigny,  plusieurs journaux ont fait des révélations spectaculaires :

 

Manipulation de l’enquête :

Selon le Canard Enchaîné, les trois juges chargés de l'instruction avaient placé sur écoute téléphonique les collaborateurs de Guillaume Pepy, le président de l'entreprise. Il en ressort que les agents entendus comme témoins étaient «briefés» par le service juridique de la SNCF afin de donner le moins d’informations possibles aux policiers et aux magistrats.

 

La fissure de l’éclisse connue depuis 2008 :

«Des travaux avaient été demandés, ils n'ont jamais été effectués», écrit le journal.

 

Des comptes rendus d'inspection «bidons» :

Autre point important relevé par Le Canard, les juges d'instruction se demandent si les agents SNCF n'ont pas établi de faux documents. Au moment de l'accident, il ne restait plus qu'un boulon sur les quatre normalement prévus à cet emplacement. Des techniciens auraient rédigé des comptes rendus d'inspection «bidon» après le déraillement sur ordre de la hiérarchie. L’un d’eux ne travaillait même pas le jour où il a soi-disant réalisé ce comptre-rendu.

 

Des pièces à conviction « volées » :

Le Figaro va même plus loin dans les accusations. « Le dirigeant de proximité en charge du secteur de Brétigny … effectue la dernière tournée d'inspection, une dizaine de jours avant le déraillement. C'est lui qui, comme tous les autres depuis 2008, ne remarque rien d'anormal sur le cœur de l'aiguillage. Quand les enquêteurs lui demandent son ordinateur professionnel, il leur répond qu'on le lui a «volé». Mais pas de chance, l'ordinateur sera retrouvé par les policiers dans «un petit local», à quelques centaines de mètres au sud de la gare de Brétigny. L'ordinateur a été expurgé d'une partie de son contenu. »

 

Problèmes de maintenance non corrigés après la catastrophe :

Fin février, MédiaPart fait de nouvelles révélations issues des écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre de l’instruction judiciaire. Elles montrent que de graves problèmes de maintenance et d'infrastructures ont subsisté à Brétigny jusqu’à l’automne 2014, et sans doute au-delà. «En clair, malgré le choc provoqué par l’accident, la SNCF a, en connaissance de cause, laissé 350 trains par jour rouler sur des aiguillages "pourris" et "non conformes"», écrit Médiapart.

 

Dans un second « rapport d’expertise complémentaire » réclamé par la SNCF, et rendu le 15 décembre dernier par Michel Dubernard et Pierre Henquenet aux juges d’instruction d’Évry chargés de l’enquête pour homicides et blessures involontaires, auquel Mediapart a eu accès, « les experts judiciaires confirment que l’accident de train de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui a fait sept morts et une trentaine de blessés le 12 juillet 2013, est bien lié au délabrement de l’aiguillage, à une maintenance défaillante de la SNCF et à des erreurs de ses agents de terrain. ».

La SNCF a contesté ce rapport en se basant sur le compte-rendu que le Canard annonce comme « bidon » …

 

Ces révélations tombent alors qu’un rapport de la Cour des Comptes vient épingler la maintenance des voies, confirmée cette fois par la Direction elle-même. Jacques Rapoport, président de SNCF-Réseau a déclaré le 10 février : « En l'état actuel du réseau, nous avons plus que des risques d'incidents. Nous avons des incidents ». Le 19 février, il démissionnait de son mandat, officiellement pour limite d’âge …

 

 

Du côté des éoliennes

 

COMMUNIQUE : Des éoliennes dans la vallée de Monet et Guillaumin

Alors que les pays voisins abandonnent l'éolien terrestre, un nouveau projet de 4 éoliennes est à l’étude sur les communes de La Chapelle-Baloue et Saint-Sébastien. Ces éoliennes, d'une puissance nominale de 2 MW chacune, auront une hauteur de 100 mètres à l'axe du rotor et 150 mètres en sommet de pales et seront situées à 4km des vallées de la Creuse et de la Sédelle.

Le projet prévoit l'implantation :

-         de deux éoliennes sur le territoire de la commune de Saint-Sébastien entre les hameaux de Vaussujean (gare de Saint-Sébastien) et La Deunière,

-         de deux autres éoliennes sur le territoire de la commune de La Chapelle-Baloue entre les hameaux de La Deunière et de Mazerolles.

L'enquête publique s’est déroulée du 22 juin 2015 au 22 juillet avec pour conséquence, un avis défavorable à l'unanimité des commissaires enquêteurs qui ont pointé de nombreuses lacunes dans le dossier, et permettent de s’interroger sur la fiabilité de l’entreprise qui porte le projet :

- création d'une société "coquille vide" au capital de 1000 € pour porter un projet de 11 millions €
- pas de mesures du gisement de vent avec un mât, mais extrapolation à partir des sites voisins.
- interrogations sur le raccordement au réseau.

- imprécisions sur les itinéraires pour le transport des éoliennes

- aucune information n'a été donnée aux propriétaires des terrains sur les éventuels risques pris en fin d'exploitation

Comme l'ont pointé les commissaires, "cet aspect du dossier montre que IEL s'attache plus à l'obtention d'une autorisation à exploiter qu'à la mise en œuvre effective du projet".

De surcroit, ces éoliennes vont être visibles de nombreux sites patrimoniaux dont la Vallée des Peintres Impressionnistes.

Comment peut-on laisser défigurer une vitrine touristique majeure de notre région, dans laquelle de forts investissements sont réalisés ?

Rappelons que le centre d’interprétation sur les peintres impressionnistes dans la Vallée de La Creuse a représenté un budget de plus de 1.500.000 euros, financés notamment avec le soutien d’une souscription publique orchestrée par la Communauté de communes du Pays Dunois via la fondation du patrimoine ! Où est la cohérence ? Que dira-t-on aux donateurs qui ont voulu contribuer à un projet de mise en valeur et qui constateront la dégradation du paysage occasionnée par ce projet ?

Malgré les nombreux avis négatifs, la commission des sites et paysages de la Préfecture a donné un avis favorable juste avant noël. On notera que, curieusement, la réunion a été avancée et que de nombreux titulaires, opposés à ce projet, n’étaient pas présents. Le Préfet a quand-même signé l'arrêté le 14 janvier.

Au regard de ces éléments, nous demandons l’annulation pure et simple de ce projet. L’image de cette vallée ne doit pas être sacrifiée à l’intérêt financier de quelques-uns, et pour une rentabilité qui est loin d’être garantie, comme l’ont mentionné les Commissaires Enquêteurs qui n’ont pu obtenir d’information sur la productivité des 4 éoliennes de la Souterraine.

 

Groupe Facebook : « Contre le projet d'éoliennes dans la vallée des peintres »

 

Signataires pour leur association :                               

-         ERICA : Liliane Chevalier (Présidente)

-          Les Fruits du Terroir : Martine Mortain (pour le Président par délégation)

-          CODEGASS : Bertrand Giraud (Président)

-         Les amis du château médiéval de Crozant : Paul Buecheim (Président)

-         Association des plus beaux villages de France : Vanik Berbérian (vice Président, maire de Gargilesse)

-         ASPHARESD : JP Thibaudeau (Président)

Un courrier a été adressé au préfet de la Creuse signé en plus, par Philippe Wanty des Jardins de la Sédelle et Christophe Rameix, auteur et expert des œuvres de la Vallée des Peintres.

Gilles Clément a de son côté adressé un courrier en son nom en demandant au préfet de réévaluer l’impact paysager de ce projet.

Un recours gracieux va être déposé en préfecture, porté  par ERICA ainsi que des riverains impactés.

 

 

 

Une faille met en danger 1/3 des serveurs Internet, dont la SNCF

 

Cette nouvelle va peut-être faire réfléchir les amateurs d’achat de billets de train sur Internet

Une nouvelle faille de sécurité vient d’être découverte. Elle concernerait 1/3 des serveurs pourtant annoncés comme sécurisés (ceux qui commencent par https), dont voyage-sncf.com.

Tout pirate profitant de solides connaissances en la matière pourra « décrypter les communications entre le client et le serveur et donc récupérer des clefs de chiffrement ainsi que des informations chiffrées ».

Cela inclut vos codes de carte bancaire …

 

 Rappel week-end travaux :

4 week-ends travaux à venir sur la ligne POLT avec interruption partielle ou totale des circulations :

- du samedi 12 mars 2016 à 09h50 au dimanche 13 mars 2016 à 15h50

- du samedi 19 mars 2016 à 09h50 au dimanche 20 mars 2016 à 15h50

- du samedi 26 mars 2016 à 09h50 au lundi 28 mars 2016 à 15h50

- du samedi 16 avril 2016 à 09h50 au dimanche 17 avril 2016 à 15h50

 

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Bulletin n°102 du 17/01/2016
Bulletin n°104 du 14/04/2016