Projet de refonte des dessertes Corail de décembre 2007

Les dernières infos sont dans la rubrique Flash

Contexte de cette refonte

L'analyse du projet

Pétition contre le projet

Les réaction contre le projet

La concertation donne des résultats

Réunion sur les dessertes de St Sébastien Lundi 9 juin 2008 à la Préfecture de la Creuse

Le Ministère demande la poursuite d’une véritable concertation

 



Contexte de cette refonte

Une fois de plus comme en 2000 et 2001, la Direction SNCF a décidé de supprimer arbitrairement les dessertes Corail de St Sébastien. Les autres gares sont également touchées.

Cette refonte est d'autant plus surprenante au regard d'un certain nombre de faits :

1. Ce projet ne répond à aucune logique économique
Depuis 10 ans, nous avons fait la preuve qu'il existait un potentiel de voyageurs inexploité au niveau de notre gare, et ce, avec les moyens modestes de notre association, mais également les nombreuses entraves de la Direction SNCF (retrait de nos horaires, discrimination sur les offres commerciales, abandon des usagers en cas de perturbations, ...). Les trains menacés partent et arrivent pleins à Paris Austerlitz. Le chiffre d'affaires de notre gare a remonté de 36% en 9 ans. La fréquentation a également augmenté. Il n'y a donc aucune logique économique à ces suppressions.
La SNCF elle-même, il y a un an, a vanté le succès commercial des rames Téoz sur la ligne Pars Limoges Brive. Si ce succès est réel, pourquoi supprimer des dessertes ?
Si la SNCF remplace l'aller retour Corail quotidien par un TER à sa charge, cela lui coûtera 240 000 par an. Si elle rajoute un autre TER le dimanche, cela devrait approcher les 290 000  . Or à l'occasion de notre manifestation du 7 juillet, un responsable SNCF a déclaré aux médias qu'un arrêt de train Corail coûtait 100 , ce qui fait 78 200 par an pour St Sébastien. La SNCF va donc dépenser environ 290 000pour en économiser 78 200 !

2. Ce projet survient dans un contexte électoral particulièrement propice aux réactions.

3. Ce projet projet va à l'encontre des directives du Ministre des Transports
Après un conflit musclé entre la SNCF et les Régions à l'été 2005, au sujet des dessertes Corails transversales, le Ministre des Transports, Dominique Perben, avait indiqué que les dessertes à vocation d'Aménagement du Territoire devaient être maintenues et financées par les bénéfices dégagés au niveau des TGV.
Or c'est au titre de l'Aménagement du Territoire, que le Ministère des Transports nous avait maintenu un aller-retour Corail direct pour Paris, lors de la refonte horaire de 2000.
Il y a donc remise en cause des engagements ministériels !

4. Ce projet va à l'encontre des directives de la Charte des Services Publics
Le Premier Ministre a diffusé, en juin 2006, son projet de " Charte sur l'organisation de l'offre des services publics et au public en milieu rural ". Ce document préconise un certain nombre d'engagements qui pourraient laisser croire que les choses vont dans le bon sens :

Or le projet n'a pas fait l'objet d'une véritable concertation, et va donc à l'encontre des engagements de Monsieur le Premier Ministre et de sa Charte.
Il est difficile de considérer une suppression pure et simple, comme une " amélioration dans la qualité des services rendus ".
On peut également s'interroger sur l'attitude de la Présidente de la SNCF qui a déclaré aux Maires Ruraux, le 14 mars 2007, que la Charte des Services Publics n'avait aucune valeur contraignante. La SNCF a signé cette Charte, mais n'a visiblement pas l'intention de l'appliquer.

5. Ce projet va à l'encontre des directives présidentielles sur l'accessibilité aux Handicapés et aux personnes à mobilité réduite.
Nous avons fait aménager une route et une plate-forme d'accès direct au 2ème quai permettant à tous les usagers d'éviter la passerelle, notamment les personnes à mobilité réduite. Associé à nos dessertes Corail directes pour Paris, il offre l'opportunité de permettre aux usagers de se rendre à Paris sans avoir d'escaliers à emprunter, notamment à Châteauroux, où les autres dessertes obligent à une correspondance, souvent fatigante en raison des bagages, et du changement de quai. Nous avons ainsi été des précurseurs au regard de la loi Handicap du 11 février 2005 sur l'accessibilité dans les lieux publics.
Le 18 mai 2006, inaugurant, avec le Président de la SNCF, le label "Gare laboratoire de l'accessibilité" à Montparnasse, le Président de la République a demandé " que la loi consacrée à l'accessibilité soit un principe fondamental pour nos villes, qu'il s'agisse de l'urbanisme, de la voirie, des équipements publics ou des transports. ".

6. Ce projet va à l'encontre des directives présidentielles sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre
Le 2 février 2007, à l'occasion de l'ouverture de la Conférence pour une gouvernance écologique mondiale, le Président de la République a déclaré : " Il faut que les entreprises prennent la mesure de leur responsabilité environnementale. Et il faut susciter des ruptures technologiques : développer les énergies sans gaz à effet de serre. ". Les suppressions de dessertes déjà réalisées en 2000, sont estimées à 40 tonnes de CO2 supplémentaires rejetées par an, rien que pour notre gare. Cette refonte, si elle est appliquée sera du même ordre, pour chacune des 6 gares concernées, ce qui ferait environ 240 tonnes de CO2 supplémentaires par an.

7. Ce projet va à l'encontre des déclarations de RFF
RFF a annoncé en 2007 qu'elle lançait l'étude d'un cadencement pour 2010 sur notre ligne. Ces réorganisations vont obliger les Régions a revoir leur grilles TER 2 fois en 3 ans ce qui est très lourd en terme de gestion.
De surcroît, lors du débat sur le projet de barreau TGV Limoges Poitiers, RFF et la SNCF avaient garanti que la ligne historique continuerait à être modernisée. A quoi sert-il de la moderniser si on supprime les dessertes fondamentales ?

8. Ce projet va à l'encontre des souhaits des Régions
Lors d'un rencontre avec les directeurs Régionaux SNCF en Mars, les Présidents des Régions Centre et Limousin ont opposé un refus catégorique à la refonte proposée.

 



L'analyse du projet

Dans le sens St Sébastien Paris :
- l'arrêt du Corail de 14h28 est supprimé. En semaine, il faut prendre le TER de 13h45 et attendre 43 mn à Châteauroux. Pour le dimanche, il n'y a plus rien en début d'après midi. Au lieu des 2 Corail, on a un TER en correspondance à 18h46, alors que c'est le jour de plus forte affluence.
- En semaine, la correspondance du TER de 17h20 passe de 8 mn à 33 mn.
- Le TER de 18h30 perd sa correspondance avec Paris.
- Comme compensation, la SNCF généralise le TER du lundi à 6h07, du mardi au samedi. Sauf que personne n'a demandé cet aménagement.

Dans le sens Paris St Sébastien :
- l'arrêt du Corail de 20h43 est supprimé. Il est remplacé par une correspondance à Châteauroux (départ de Paris à 17h33, arrivée à St Sébastien à 20h14).
- Le Corail de 13h56 assure la correspondance avec le TER qui arrive à St Sébastien à 17h13, mais avec un temps d'attente de 48 mn à Châteauroux.
- Le temps d'attente entre le Corail de 16h08 et le TER qui arrive à 19h09 est rallongé pour atteindre 30 mn.
- le samedi, il n'y a plus aucun train après midi pour venir de Paris.

 

Pétition contre le projet

Téléchargez et signez la pétition contre le projet en cliquant ici

Les réaction contre le projet

Le 17 mars et le 7 juillet 2007, nous organisions des manifestations à la gare de St Sébastien, afin de protester contre le projet de refonte des dessertes Corails qui prévoit de supprimer la totalité des arrêts de trains directs pour Paris et Limoges en gare de Saint Sébastien, St Sulpice Laurière et Allassac. Du 9 décembre 2007 au 16 février 2008, ce sont 9 manifestations qui ont eu lieu (voir page contestation). Au lieu d'ouvrir le dialogue, la Direction SNCF a préféré déposer une plainte contre X, plainte qui a vu convoquer des usagers, des membres du Bureau de notre association, et les élus, de la Creuse (Bazelat, Fresselines, St Sébastien) et de l'Indre (Baraize, Cuzion Bonnu, Eguzon Chantôme, Gargilesse, Mouhet). Cette plainte a eu un écho national, et de nombreuses réactions parmi les associations d'élus :
- communiqué le 12 février 2008, de l'Union Départementale des Maires Ruraux de l'Indre, signé par son Secrétaire Général, Gil Averous.
- communiqué le 13 février 2008, au nom de l'Association des Maires de France, signé par le secrétaire général André Laignel.
- communiqué le 25 février 2008 par L'Association des maires ruraux de France, signé par Eric Schietse, directeur de l'AMRF.
- lettre le 22 février 2008, du Président de l'Association des Maires de France, Jacques PELISSARD à la Présidente de la SNCF, Anne Marie Idrac.
- lettre le 22 février 2008, de Martin MALVY , président de la Région Midi-Pyrénées demandant à Jean Louis BORLOO la nomination d’un médiateur national.


De nombreux élus ont répondu à notre appel et nous les remercions pour ce soutien. 300 personnes étaient présentes et ont contribué au succès de ces journées.
Notre action a également permis de dénoncer les propos inacceptables de la Présidente de la SNCF qui, le 14 mars 2007, a remis en cause la Charte des Services Publics.

La mobilisation s'est poursuivie dans toutes les gares en 2007 :
- le vendredi 6 avril, une réunion publique était organisée à la Souterraine par la municipalité et le syndicat de cheminots CGT.
- le samedi 7 avril, à 10h00, à la gare d'Issoudun où 150 personnes ont bloqué les voies pendant 15 minutes. Le Maire André Laignel a indiqué que cette refonte était inacceptable, et que si la SNCF ne revenait pas sur son projet, d'autres actions plus fortes auraient lieu.
- le samedi 7 avril, à 14h00 à la gare d'Argenton sur Creuse, où 250 personnes ont bloqué un Corail pendant 20 minutes. Parmi les interventions, Michel Sapin a confimé le refus des Régions Centre et Limousin de cautionner le projet, et indiqué que tous les dossiers avec la SNCF étaient arrêtés tant que celle-ci ne reviendrait pas sur sa décision. Il a par ailleurs communiqué les bons résultats de la régionalisation où la fréquentation a été multipliée par 3.
- le jeudi 12 avril, une manifestation a eu lieu devant la gare de Brive.
- le vendredi 13 avril, les usagers de Châteauroux ont organisé une réunion publique au cours de laquelle ils ont décidé de créer une association pour réagir.
- le samedi 14 avril, à 13h30 à la gare de St Sulpice Laurière où 300 personnes ont bloqué un Corail pendant 30 minutes. De nombreuses interventions sur le podium pour dénoncer la casse du Service Public et le désengagement du ferroviaire.
- le samedi 14 avril, à la gare de Vierzon où les Berriauds du Rail ont également bloqué un TER. Ils avaient prévu de bloquer un Corail, mais celui-ci avait plus d'une heure de retard.
- le 20 octobre, nous avons planté symboliquement un érable afin de dénoncer l'hypocrisie du "Grenelle de l'Environnement".

Après la mise en place de la grille le 9 décembre, les élus et la population ont organisé une manifestation chaque semaine jusqu'à ce que la SNCF mette en place une véritable concertation :

- 09/12/2007 : 5 maires, 100 personnes ont arrêté le train de 14h28 pendant 15 mn ce qui a occasionné un retard de 30 mn. A l'issue de la manifestation, les élus et les usagers ont décidé à l'unanimité de refaire une manifestation tous les dimanches en essayant d'amener plus de monde.
- 16/12/2007 : 5 maires, 200 personnes. Gourdon et Souillac ont adopté la même tactique et bloquent tous les vendredis. Lecture de la Motion d'urgence, votée à l'unanimité par la Commission Permanente du Conseil Régional Limousin.
- 23/12/2007 : 7 maires, 220 personnes. Devant les élus, le Directeur SNCF a déclaré qu'une écharpe tricolore "n'était pas un symbole".
- 06/01/2008 : 12 maires et 250 personnes. La veille les élus se sont réunis avec notre association afin de préparer une grille de proposition et demander un rendez-vous à la Direction Générale SNCF. Le principe d'une journée d'action nationale est adopté.
- 13/01/2008 : 11 élus dont 8 de l'Indre et 200 personnes. L'arrêt du Corail de 14h28 nous a permis de retrouver le conducteur d'une semaine précédente, avec toujours la même bonne humeur, et d'apprendre que les voyageurs allaient rencontrer d'autres problèmes plus loin : un train de marchandises venait de dérailler à Vierzon.
- 19/01/2008 : Manifestation Nationale : 1500 personnes manifestent le même jour dans 6 gares ! 300 personnes à St Sébastien dont 17 élus dont le Président du Conseil Général et vice Président du Conseil Régional ! Un nouveau record pour cette mobilisation nationale qui prouve que la détermination est toujours intacte ! Les actions de cette journée ont été les suivantes :
=> St Germain : blocage du train de 12h50 pendant 5 mn par 200 personnes
=>St Sulpice : blocage du train de 14h00 pendant 15 mn par 200 personnes dont 10 élus.
=> St Sébastien : blocage du même train à 15h00 pendant 15 mn par 300 personnes dont 17 élus.
=> Souillac : 14h30 dépôt de fleurs sur les voies
=> Uzerche : blocage du train de 17h30 par 400 personnes.
=> Gourdon : blocage du train de 18h00 pendant 1 heure.

- 26/01/2008 : 13 élus et 170 personnes. Le Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, avec qui nous avons pris contact, s'est engagé à appuyer la demande de concertation auprès de la Direction SNCF. A noter la présence d'un huissier, qui a abouti au dépot de plainte évoqué plus haut.
- 02/02/2008 : 11 élus et 170 personnes. Suite à la manifestation du 26 janvier où la Direction SNCF, avait fait constater, par huissier, le blocage du train et l'occupation des voies, une plainte a été déposée contre X. De nombreuses personnes, (des élus, le président de notre association, des manifestants) ont donc été convoquées à la Gendarmerie pour y être entendues. Mais uniquement des personnes de la Creuse. Aucune personne de l'Indre n'a été convoquée, ce qui a surpris le Maire d'Eguzon, qui, par solidarité, a lui aussi demandé à être entendu. Sachant que la SNCF avait cette fois-ci requis l'évacuation des voies, un compromis a été négocié avec les forces de l'ordre. Le train s'arrête 5 mn en gare pour préserver le caractère symbolique de la manifestation, mais personne ne descend sur les voies. Les élus et la population ont été d'accord avec cette proposition.
- 09/02/2008 : 12 élus et 170 personnes. Un rendez vous a été accordé par le Directeur Corail à Paris, mais pas avant le 18 ou le 21 mars, soit disant pour cause de réserve électorale. De surcroît, le préfet n'a pas souhaité rencontrer les élus. Il a préféré envoyer le directeur des RG de la Creuse, ce qui a profondément choqué les élus. Ceux-ci se sont dits scandalisés par cette attitude, mais également par celle de la Direction SNCF qui bafoue la Charte des Services Publics qu'elle a signée. Les élus ont donc solennellement demandé au préfet de les recevoir le plus rapidement possible, et d'avancer la date de la réunion avec la SNCF. La semaine proposée, les maires ne seront pas encore élus. Le préfet ayant interdit le blocage des voies sous la menace d'une intervention des forces de l'ordre, le train est donc passé au ralenti devant les banderolles des manifestants, réunis sur le quai. Avec une note de bonne humeur : la visite du Lewis Titi Jazz Band de La Souterraine venu nous soutenir musicalement, et qui a improvisé un mini concert qur le quai de la gare.

- 12/04/2008 : 150 personnes et 10 maires (3 de la Creuse, 6 de l'Indre et une délégation de St Sulpice Laurière). Après un mois et demi de pause, la manifestation du 12 avril a marqué la reprise de la mobilisation. Cette journée d'action a permis de faire le point sur les différentes rencontres qui ont eu lieu, à la Préfecture de la Creuse le 19 février, à la Direction Régionale SNCF le 27 février, et à la Direction Générale VFE (Ex " Grandes Lignes ") le 20 mars, où les élus ont fait part de leur insatisfaction et demandé à la SNCF de faire de nouvelles propositions conformes à la Charte du Service Public. Après concertation, les élus et la population ont lancé un avertissement solennel à la SNCF et ont donné une semaine pour faire de nouvelles propositions, faute de quoi l'action va à nouveau se durcir. Il a également été décidé de saisir à nouveau le cabinet du Ministre Jean Louis Borloo, afin que Madame la Préfète de Région Limousin soit chargée de mettre en place une véritable concertation, tout comme en Midi Pyrénées, où le Préfet a proposé de remettre un Corail le dimanche à Souillac et Gourdon (sachant qu'Uzerche et St Germain des fossés ont déjà récupéré des arrêts le week end).
- 19/04/2008 : une bonne quinzaine d'élus et 100/150 personnes. Malgré la cource cycliste qui a mobilisé de nombreux bénévoles pour la sécurisation des intersections, près de 150 personnes étaient à nouveau à la gare, côté accès routier. Compte tenu des évolutions de la semaine, les élus et notre association s'étaient réunis le matin à 11h pour décider de la suite des actions. Jean Claude Carpentier, Maire de St Sébastien a résumé cette semaine. Les maires et le président de notre association ont été appelés le jeudi par la gendarmerie qui a reçu des instructions de mise en garde : s'il y a envahissement des voies, il y aura convocation chez le juge. La SNCF a retiré sa plainte, mais l'instruction reste ouverte, et le juge peut quand même prendre des sanctions. Suite au coup de téléphone des gendarmes, Vanik Berbérian, Maire de Gargilesse, a appelé le Colonel du groupement départemental afin de connaître l'origine de cette démarche. Il a également appelé le Sustitut du Procureur. La SNCF a communiqué des propositions, avec uniquement du taxi en correspondance depuis Argenton pour le samedi et le dimanche. Bertrand Giraud expose ces propositions :
Samedi :
- Téoz 3637 (Paris 12h50 - Argenton 15h14) + TAD à 15h24, soit une arrivée à Saint Sébastien vers 15h50.
- Téoz 3667 (Paris 18h30 - Argenton 20h51) + TAD à 21h00, soit une arrivée à Saint Sébastien vers 21h25

Dimanche :
- Téoz 3667 (Paris 18h30 - Argenton 20h51) + TAD à 21h00, soit une arrivée à Saint Sébastien vers 21h25
- TAD à 14h16 + Téoz 3624 (Argenton sur Creuse 14h45 - Paris 17h07).

Ces propositions ont été jugées insatisfaisantes. Cette solution a déjà été expérimentée il y a plusieurs années, et a été rejetée pour de nombreuses raisons : manque de fiabilité (taxis commandés qui ne viennent pas), supplément de prix exigé par les chauffeurs, temps de trajet, … A cela s'ajoutent les conclusions du " Grenelle de l'Environnement ", et l'explosion du prix des carburants.
Les élus présents ont tous dénoncé ces manœuvres d'intimidation. Jean Claude Blin, Maire d'Eguzon s'est interrogé : " Qui peut avoir intérêt à ce que le mouvement se durcisse ? ". Ils ont donc décidé :
1. de bloquer le train 15 mn jusqu'à 15h. Le Corail de 14h28 a donc été immobilisé dans une très bonne ambiance.
2. de se rendre à 15h, avec banderoles et sono, sur le bord de la départementale où le tour cycliste du canton est passé. Les courreurs et la caravane ont donc été sensibilisés à nos problèmes.
3. de laisser 15 jours au préfet pour organiser une table ronde avec tous les acteurs transport (sncf, région, élus, associations d'usagers), sinon, une nouvelle manifestation aura lieu, à Guéret le 3 mai, devant la préfecture.

- 20/09/2008 : Journée d'action des " Exclus de la mobilité " : Dans un contexte national de dégradation de la qualité du réseau ferroviaire, se déroulait la Semaine Européenne de la Mobilité du 16 au 22 septembre. Des manifestations sont prévues sur tout le territoire. Evidemment, la date tombait mal pour faire une manifestation (voyage du 3è age qui nous a enlevé 50% des manifestants, journées du patrimoine, forum des associations à La Souterraine, …). Malgré cela, 60 personnes étaient présentes pour cette journée d'action symbolique, qui a également permis d'informer la population sur les avancées au niveau du dialogue, et de dénoncer la discrimination de la Direction Régionale SNCF qui a refusé de mettre St Sébastien dans la liste des gares du programme "Accès +", alors que c'est la gare la plus accessible de la région, avec sa plate-forme d'accès routière à niveau des 2 côtés.Puis les manifestants se sont enchaînés, dans la bonne humeur, mais en prévenant bien que, la prochaine fois, ils seront déchaînés.

- 25/10/2008 : Une bonne centaine de manifestants pour cette reprise automnale, dans une excellente ambiance. JC Carpentier a fait le point sur contacts, à savoir que la Direction Régionale lui a bien indiqué que la fermeture le samedi du guichet était à l'étude, mais que ce n'était qu'un projet. Il a également lu le communiqué du préfet qui a démenti le projet de fermeture. B Giraud a rappelé les engagements pris. Le 9 juin, le préfet avait conclu la réunion en promettant de se retrouver sous 3 semaines / 1 mois avec comme ordre du jour les dessertes Corail le week end à St Sébastien, et l'amélioration des correspondances TER en semaine. Le 15 juillet, le Conseiller Parlementaire de D Bussereau s'était également engagé à ce que cette réunion ait lieu. Le préfet nous a informés qu'il compte bien tenir une nouvelle réunion, mais sur les dessertes TER, et sans préciser de date. La nouvelle grille horaire entre en application le 14/12. Il déjà possible de réserver pour cette période. On ne peut donc plus nous faire attendre indéfiniment. Nous ne pouvons rester avec une grille des dessertes telle qu'elle est aujourd'hui :
- le samedi : 1 seule desserte pour venir de Paris
- le dimanche : 1 seule desserte pour aller à Paris
- En semaine, dans les 2 sens, le temps de trajet est supérieur à 3 heures pour 60% des dessertes St Sébastien - Paris avec des temps d'attente allant jusqu'à 1h15.
Quant à la Direction SNCF, elle aussi doit respecter ses engagements :
- le 20/03/2008, Laurent Le Miere, Directeur National Corail nous a affirmé que le guichet serait maintenu
- le 09/06/2008, Pierre Meyer, Directeur Régional a donné la garantie que le guichet de St Sébastien n'était pas menacé.
Et voila que le Chef d'Etablissement de Châteauroux propose de fermer le guichet le samedi, sous prétexte qu'il n'y a personne ce jour là. La SNCF découvre que lorsque elle supprime les dessertes dans une gare, les usagers ne viennent plus. Cette annonce a bien sûr été faite sans aucune concertation, bafouant encore plus la Charte des Services Publics.
Il a également rappelé la discrimination sur le programme Accès +.
JC Blin a complété en regrattant la casse de tous les Services Publics (Poste, Gendarmeries, ...).
Puis les manifestants sont descendus sur les voies pour arrêter le train de 14h30. En attendant le Corail un bon quart d'heure ils ont tous chanté le chant du train réalisé spécialement pour l'occasion.
Puis le Corail est arrivé. Il a été retenu 10 minutes (en chantant une nouvelle fois la chanson), puis le train est reparti.

LE CHANT DU TRAIN (sur l'air de La Carmagnole)

Monsieur le préfet avait promis (bis)
" Le dialogue ce n'est pas fini,
On s'voit avant les 4 jeudis. "
Mais il nous a trompés,
Il nous fait lanterner !

REFRAIN
Crions notre colère :
Manifestons ! Manifestons !
Crions notre colère :
Ils nous prennent tous pour des cons !

REFRAIN

Monsieur Meyer avait promis (bis)
On sera vraiment très gentil
D'laisser ouvert ce guichet-ci.
Mais c'étaient des fadaises,
C'était just' pour qu'on s'taise !

REFRAIN

Pepy avait donné caution (bis)
Une charte où modernisation
Verrait une amélioration
Mais il nous a trahis:
Le service rétrécit !

REFRAIN

Monsieur Robien avait juré (bis)
" Théoz c'était du temps gagné,
30 minutes au moins assurées. "
Mais il nous a menti :
On s'traine jusqu'à Paris !

REFRAIN

Monsieur Perben avait, dare dare, (bis)
Dit aménager l'territoire. (bis)
Mais il nous a menti,
Sucré nos trains d'Paris.

REFRAIN

Monsieur Le Mierre a prétendu (bis)
A nos dynamiques élus
Moins qu'un train, un taxi pollue
Mais c'était pas sérieux :
Just' pour qu'on s'marre un peu !

REFRAIN

 

Les motions :

Une deuxième motion proposée par notre association et la municipalité de St Sébastien a été adoptée :

Les Maires Ruraux de l'Indre ont voté une délibération pour le maintien des dessertes à Argenton Issoudun et St Sébastien.
Notre pétition a recueilli plus de 4000 signatures et ce n'est pas fini.
Presque tous les Maires ont votés des délibérations contre ces suppressions.

Le 13 décembre 2007, la Commission Permanente du Conseil Régional Limousin a voté à l'unanimité une motion d'urgence, demandant la restitution des dessertes Corail de St Sébastien, St Sulpice Laurière et Uzerche.

C'est donc une réaction unanime de toute la ligne contre ce projet, mais également contre les propos de la Présidente de la SNCF sur la Charte du Service Public.

La concertation donne quelques résultats

Après 9 manifestations et la plainte déposée contre X par la SNCF, plainte qui a vu convoquer des usagers et les élus, de la Creuse (Bazelat, Fresselines, St Sébastien) et de l'Indre (Baraize, Cuzion Bonnu, Eguzon Chantôme, Gargilesse, Mouhet), les choses ont évolué.
Une première réunion s'est tenue mercredi 27 février à 11 heures à la Direction Régionale SNCF. Etaient présents Jean Claude Carpentier, Maire de St Sébastien, Jean Claude Blin, Maire d'Eguzon, et Bertrand Giraud, Président du CODEGASS. La SNCF était représentée par Pierre Meyer, Directeur Régional SNCF, Vincent Rocque, Directeur Délégué TER, Serge Chevalier, EMF de Châteauroux.
Le Directeur Régional SNCF a confirmé plusieurs choses :
- la demande de retrait de la plainte contre X.
- le maintien du guichet de la gare de St Sébastien.
- la nécessité de retravailler, en concertation avec la Région Limousin, certaines correspondances TER qui ont été dégradées par la nouvelle grille horaires.
- la réunion à la Direction Générale SNCF, afin d'aborder la problématique des dessertes Corail.
L'après midi, lors du Comité de Pôle Nord Limousin, animé par le Conseil Régional, André Pamboutzoglou, Vice Président chargé des Transports, a confirmé le retrait de la plainte, et indiqué qu'il était intervenu auprès de la Direction Générale afin d'appuyer les nouvelles propositions faites par les élus et le CODEGASS, à savoir le maintien d'une desserte Corail dans les 2 sens, les vendredis samedis et dimanches . Ces propositions ont reçu un écho positif au niveau de la Direction Générale, et devraient servir de base aux discussions lors de la réunion prévue fin mars.

proposition d'aménagement des dessertes, issue de la réunion avec les élus le 16 février 2007 :

- Sens St Sébastien - Paris : arrêt du 3624 à 14h30 les vendredis samedis dimanches + arrêt du 3664 à 18h02 le dimanche.
- Sens Paris - St Sébastien : arrêt du 3637 à 15h28 ou arrêt du 3667 à 21h02 les vendredis samedis dimanches

 

Réunion sur les dessertes de St Sébastien Lundi 9 juin 2008 à la Préfecture de la Creuse

Les élus ont demandé le rétablissement d'une desserte Corail le week end, au regard des propos d'Hubert Falco, secrétaire d'État à l'Aménagement du Territoire, qui a confirmé jeudi 29 mai, à Figeac, le rétablissement " le plus vite possible " de quatre arrêts dans le sens Paris-Toulouse, dans les gares de Gourdon et Souillac, et indiqué que " cette solution est la plus équitable pour les territoires ". Il a ajouté : " Je ne suis pas satisfait par la proposition de création en semaine d'un TER de fin d'après-midi en substitution des arrêts TEOZ " .Le secrétaire d'État a même conclu : " La desserte des gares secondaires ne doit pas être sacrifiée sans autre forme de procès ". Hormis St Sébastien et St Sulpice Laurière, toutes les gares ont récupéré au moins une desserte Corail. La nouvelle grille mise en place a eu des effets catastrophiques sur le chiffre d'affaires et la fréquentation à St Sébastien.

Le Conseil Régional Limousin a précisé qu'il est hors de question pour la Région de mettre des TER en substitution :
- cela n'est pas prévu dans le périmètre de la convention avec l'Etat (loi SRU), qui tente de ce fait, un transfert en force sur les Régions, sans compensation. Ce périmètre aurait du être revu en 2005, mais l'Etat n'a pas assumé ses responsabilités. L'Entité Organisatrice TER c'est la Région, qui n'a pas à assumer le désengagement de l'Etat. Il regrette également que les modifications de TER aient été réalisées sans informer la Région.
- économiquement il est préférable d'arrêter un Corail plutôt que de mettre des TER en substitution pour uniquement 2 gares.
- les élus et usagers de St Sébastien ont évolué sur leurs revendications qui sont raisonnables, à savoir la demande d'un arrêt les samedis et dimanches. La Région Limousin soutient cette demande.

Pour la SNCF, il faut trouver un équilibre entre le temps de trajet et la politique d'arrêt. Les trains ne peuvent pas aller plus vite et s'arrêter partout. Il y a eu un renforcement de la desserte de La Souterraine avec des moyens de rabattement pour les autres gares. St Sébastien dispose d'une très bonne desserte. Les Corails n'étaient pas très utilisés en semaine avec une moyenne inférieure à 6 voyageurs. Pour le week end, une solution de TAD a été proposée.Pour Souillac et Gourdon, les Corails ont été remis car il y avait un creux l'après midi dans la desserte, et la Région Midi Pyrénées a refusé de mettre un TER en substitution.

Notre association a contesté cet argumentaire :
- il y a bien un creux dans les dessertes de St Sébastien le samedi et dimanche après midi, comme à Souillac et Gourdon.
- le week end, le potentiel est beaucoup plus important avec une moyenne de 30 voyageurs qui descendaient du Corail le vendredi soir. Ces personnes remontaient le dimanche, réparties sur les 2 Corails.
- les trains caboteurs ne pénalisent pas les usagers qui veulent aller vite. Exemple : le train de 12h47 est direct Paris Châteauroux Limoges, alors que 3 minutes plus tard, le train qui part à 12h50 est caboteur.

Après une interruption de séance, le Préfet a décidé de faire une nouvelle réunion, fin juin début juillet, avec comme ordre du jour, les dessertes Corail le week end à St Sébastien.
Le compte rendu détaillé de la réunion sera dans le prochain bulletin d'information.

Le Ministère demande la poursuite d’une véritable concertation

Après la réunion du 9 juin à la préfecture, une délégation d’élus a été reçue au Secrétariat d’Etat aux Transports le 15 juillet.
Elle se composait du Député Michel Vergnier, du Maire de St Sébastien, Jean Claude Carpentier, et du Président du CODEGASS et Conseiller Municipal, Bertrand Giraud.
Face à eux, 4 représentants du Ministre, dont François Demazière, Directeur de Cabinet adjoint de Dominique Bussereau.
Cette réunion a été l’occasion pour les élus, de remettre une pétition avec 4000 signatures ainsi que plusieurs dizaines de délibérations et d’évoquer les récentes évolutions de la grille.
A la demande d’Hubert Falco, secrétaire d'État à l'Aménagement du Territoire, quatre arrêts ont été rétablis dans le sens Paris-Toulouse, dans les gares de Gourdon et Souillac, afin notamment de combler les creux dans l’après midi. Or la situation est identique à St Sébastien le week end, où la desserte est très dégradée depuis le 9 décembre.
En semaine, si quelques améliorations ont été constatées, plusieurs correspondances ont été allongées avec des temps d’attente atteignant 45 mn, voire 1h15 pour le dernier train ce qui n’est plus considéré comme une correspondance. Ainsi, dans le sens Paris / St Sébastien, 60% des dessertes voient leur temps de trajet au dessus de 3 heures. Dans le sens St Sébastien / Paris, cela atteint 50%, sachant que le meilleur temps de trajet est de 2h38.
Les solutions de taxis mises en remplacement ont également surpris le Directeur de Cabinet.
Les élus ont fait valoir que cette solution, déjà expérimentée il y a plusieurs années, a été rejetée pour de nombreuses raisons : manque de fiabilité (taxis commandés qui ne viennent pas), supplément de prix exigé par les chauffeurs, temps de trajet, …
Le développement des zones rurales et l’irrigation des territoires exigent le maintien d’une desserte de qualité. Contrairement à ce qu’affirment les représentants de la SNCF, les trains peuvent aller plus vite et s’arrêter partout. Pour preuve, les élus ont réalisé un tableau avec plusieurs exemples de trains qui se suivent à quelques minutes, le premier étant direct, le second étant caboteur, et par conséquent, pouvant s’arrêter à St Sébastien.
M Demazière a été sensible au fait que la desserte du week end était insuffisante au regard du nombre de personnes. Il s’est engagé à demander au Préfet de la Creuse, ainsi qu’à la SNCF de poursuivre une véritable concertation dans ce sens.

Corails caboteurs qui suivent ou précèdent un direct de quelques minutes


 

Vendredi

 

dimanches

 

3654

3660

 

3624

3626

LIMOGES

17h05

17h20

 

13h50

14h12

LA SOUTERRAINE

 

17h51

 

14h19

 

ARGENTON

 

18h14

 

14h43

 

CHATEAUROUX

18h08

18h31

 

15h02

15h18

ISSOUDUN

 

18h46

 

15h19

 

VIERZON

18h38

19h04

 

15h39

 

PARIS

20h08

20h34

 

17h07

17h10

 

Vendredi

 

Ven, sam, dim

 

3635

3637

 

3665

3667

PARIS

12h47

12h50

 

18h18

18h30

VIERZON

 

14h25

 

19h40

19h57

ISSOUDUN

 

14h45

 

 

20h17

CHATEAUROUX

14h55

15h00

 

20h11

20h33

ARGENTON

 

15h19

 

 

20h51

LA SOUTERRAINE

 

15h44

 

 

21h16

LIMOGES

16h03

16h15

 

21h15

21h47