BULLETIN D'INFORMATION °56

du 29 mars 2008

Sommaire 


Le mot du bureau
Réunion des élus et conférence de presse du 16 février 2008
Réunion des élus avec le préfet le 19 février 2008
Réunion du 27 février 2008 à la Direction Régionale SNCF
Comité de Pôle Régional Nord Limousin du 27 février 2008
Réunion à la Direction VFE - SNCF le 20 mars 2008
Réaction à l'article paru dans "La Montagne"
Questionnaire aux élections cantonales
Le magot et les dindons 

 

Le mot du bureau

La concertation donne des résultats au niveau local, mais pas au niveau national

Après 9 manifestations et la plainte déposée contre X par la SNCF, plainte qui a vu convoquer des usagers et les élus, de la Creuse (Bazelat, Fresselines, St Sébastien) et de l’Indre (Baraize, Cuzion Bonnu, Eguzon Chantôme, Gargilesse, Mouhet), les choses ont évolué.

Une première réunion s’est tenue le 27 février à 11h à la Direction Régionale SNCF qui a confirmé plusieurs choses :

- la demande de retrait de la plainte contre X.

- le maintien du guichet de la gare de St Sébastien.

- la nécessité de retravailler, en concertation avec la Région Limousin, certaines correspondances TER qui ont été dégradées par la nouvelle grille horaires.

L’après midi, lors du Comité de Pôle Nord Limousin, animé par le Conseil Régional, André Pamboutzoglou, Vice Président chargé des Transports, a confirmé que les nouvelles propositions faites par les élus et le CODEGASS, à savoir le maintien d’une desserte Corail dans les 2 sens, les vendredis samedis et dimanches avaient reçu un écho positif au niveau de la Direction Générale, et devraient servir de base aux discussions lors de la réunion prévue fin mars.

Le 20 mars, une délégation d’élus a donc été reçue à Paris. Si les responsables SNCF ont bien reconnu que la concertation a été mal menée, et que la SNCF avait des obligations en matière d’aménagement du territoire, pour St Sébastien, ils ont refusé pour le moment de faire une évolution des arrêts Corails. Il faut donc poursuivre la mobilisation !

NOUVELLE MANIFESTATION A LA GARE DE ST SEBASTIEN

contre les suppressions de dessertes Corail

 

SAMEDI 12 AVRIL à 14H00


 

 

Réunion des élus et conférence de presse du 16 février 2008

Député : Michel Vergnier.

Sénateur  : André Lejeune.

Conseil Général  : Jean Claude Dugenest Conseiller général du canton de Dun le Palestel.

Communes représentées : Baraize, Bazelat, Crozant, Cuzion Bonnu, Eguzon Chantôme (Président de la Communauté de Communes), Fresselines, Gargilesse, Mouhet, St Plantaire, St Sébastien, Parnac.

CODEGASS : Bertrand Giraud.

 

Le but de cette réunion était de faire le point sur les actions.

Jean Claude Carpentier (St Sébastien) indique que suite à la manifestation de la semaine précédente, le préfet l’a appelé et lui a fait part de sa désapprobation sur les propos tenus par certains élus. Michel Vergnier a donc contacté le préfet afin d’obtenir un rendez-vous comme demandé par les élus, et de faire avancer la date de la réunion prévue avec la Direction Générale SNCF. Finalement, le Préfet accorde une audience à 4 élus le mardi 19 février. Jean Claude Carpentier a proposé que Michel Vergnier, Jean Claude Dugenest et Jean Claude Blin (pour l’Indre) l’accompagnent.

Guy Bernard (Cuzion) demande que lors de cette réunion, il soit fait mention de l’absence de concertation et d’information, notamment à l’égard des structures intercommunales.

Jean Parlebas (Crozant) précise qu’il faut surtout insister pour une desserte le week end et les vacances scolaires, où il y a le plus fort potentiel.

Bertrand Giraud fournit des éléments techniques pour la réunion :

- des pointages sur le Corail de 20h43 le vendredi sur les mois de juillet et août, ont donné une fréquentation entre 30 et 40 personnes. Le dimanche du week end de la Toussaint (4 novembre 2007) , le hall de la gare était plein, et plusieurs usagers qui ont voulu prendre le train se sont vus interdire l’accès. Donc le potentiel de voyageurs est bien là.

- sur la concertation, il confirme que celle-ci a été très limitée : lors de la CDOMSP du 11/09/2007, le Président du Conseil Général était absent, et les défenseurs de la gare de St Sébastien n’ont pas bénéficié d’une pleine liberté d’expression, contrairement à la SNCF, alors que les dessertes de St Sébastien étaient la seule problématique de cette réunion. Par ailleurs, les maires et présidents d’intercommunalité n’ont pas participé à la phase de concertation.

- En 2005, après un conflit entre la SNCF et les Régions sur les lignes transversales comme Nantes Lyon, le Ministre des Transports a demandé que les dessertes à vocation d’Aménagement du Territoire soient maintenues et financées par les bénéfices dégagés au niveau des TGV. Pour cela, le label Corail Intercité a été créé. D’après certaines sources, il semblait début 2007, que nos dessertes auraient du être maintenues sous ce label.

Bertrand Giraud suggère que les élus qui sont venus aux manifestations, mais n’ont pas été convoqués dans le cadre de la plainte, demandent symboliquement à être entendus.

Daniel Calame (St Plantaire) indique qu’il l’a déjà fait, ce qui a beaucoup surpris la Gendarmerie.

Les personnes présentes conviennent de demander au préfet :

- d’avancer la date de la réunion à la Direction Nationale SNCF.

- de demander le maintien des dessertes Corail à St Sébastien sur la proposition suivante :

Sens St Sébastien - Paris : arrêt du 3624 à 14h30 les vendredis samedis dimanches

                                       arrêt du 3664 à 18h02 le dimanche.

Sens Paris - St Sébastien : arrêt du 3637 à 15h28 ou arrêt du 3667 à 21h02 les vendredis samedis dimanches

- de demander à la SNCF de respecter les engagements de la Charte du Service Public à la SNCF, et de retirer sa plainte, dans un esprit de concertation et de respect des acteurs de la République.

Puis, les participants se sont rendus à la gare afin de rendre compte à la population et aux médias présents, des décisions prises.

Contrairement à ce qui a été indiqué dans certains médias, ce n’était pas une manifestation, mais une conférence de presse publique, d’où l’absence d’affichage.

 

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Réunion des élus avec le préfet le 19 février 2008

Elus présents : Michel Vergnier Député de la Creuse, Jean Claude Dugenest Conseiller Général, Jean Claude Carpentier Maire de St Sébastien, Jean Claude Blin Maire d’Eguzon.

Cet entretien a été convivial. Le préfet a évité les sujets qui fâchent tels que les déclarations des élus à St Sébastien.

Les élus ont défendu le principe d'un arrêt corail les vendredis samedis dimanches (voir plus haut).

Le Préfet n'a pas paru opposé, mais a indiqué que ce choix ne dépendait pas de lui. Il a donc suggéré de négocier avec la Direction Régionale SNCF sur les aménagements TER et d'amener en même temps le sujet sur les trains Corails.

Il s'est donc engagé à demander (avec M Vergnier) à P Meyer, Directeur Régional SNCF, de recevoir très rapidement une délégation pour discuter des 2 sujets : la réunion devrait avoir lieu avant le Comité de pole régional du 27 février.

En ce qui concerne la réunion à la Direction Générale SNCF, vu le délai et les élections dans moins de 3 semaines, il sera difficile de l’avancer.

Les élus ont également demandé au préfet de solliciter la SNCF pour retirer la plainte.

Par ailleurs, JC Carpentier a évoqué le projet qui consiste à confier des missions touristiques au guichet de la gare, projet lancé par notre association il y a 3 ans. Le Préfet a été très intéressé par cette proposition.

 

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Réunion du 27 février 2008 à la Direction Régionale SNCF

Personnes présentes :

Pierre Meyer, Directeur Régional SNCF

Jean Claude Carpentier, Maire de St Sébastien

Vincent Roque, Directeur Délégué TER

Jean Claude Blin, Maire d’Eguzon

Serge Chevalier, EMF Châteauroux

Bertrand Giraud, Président du CODEGASS

 

Pierre Meyer confirme la tenue de la réunion à la Direction Générale SNCF après les élections, réunion qui pourra être repoussée d’une semaine, si la date initiale pose un problème aux élus.

Jean Claude Carpentier indique que la nouvelle grille horaire n’apporte pas une amélioration de service et demande à la SNCF de retirer sa plainte.

Pierre Meyer explique le contexte difficile de cette plainte : malgré leur côté symbolique, les manifestations à répétition entraînent la mobilisation de personnel spécifique, ainsi que de nombreuses perturbations sur les circulations. Les nombreuses plaintes écrites des usagers obligent la SNCF à réagir. Le but n’était pas que des élus soient entendus par les forces de l’ordre, mais de faire en sorte que le mouvement ne dure pas jusqu’aux élections, comme certains l’avaient laissé entendre. Compte tenu du contexte de dialogue, si les élus donnent la garantie qu’il n’y aura pas de nouvelle manifestation pendant la période de concertation, il est prêt à demander au procureur le retrait de la plainte.

Jean Claude Blin fait part de sa surprise. Ce mouvement a été spontané, et la réaction crescendo est venue de la population, toujours aussi nombreuse, chaque semaine. Il n’a jamais été question de faire durer le mouvement dans un but électoraliste ou pour le plaisir. A propos de symbolique, il se demande qui a pu dire qu’une écharpe n’était pas un symbole ?

Serge Chevalier répond qu’il n’ a pas dit exactement cela. Il a expliqué qu’il y avait d’autres symboles. (NDLR : Il a d’abord dit qu’une écharpe n’était pas un symbole, puis devant la réaction indignée des élus, il a ajouté qu’il y en avait d’autres).

En ce qui concerne les dessertes, Pierre Meyer explique qu’il y a une volonté de maintenir une desserte de qualité en Creuse. Cela s’est traduit par de nouveaux arrêts à La Souterraine, dont un TGV. Pour St Sébastien, qui est une petite gare, on a privilégié les articulations GL/TER. Des sondages réalisés ont montré un besoin d’arriver à Paris avant 9h. C’est dans ce sens qu’une desserte avec un bon temps de correspondance à été créée tous les jours en semaine. Les Corails qui ont été maintenus à St Sébastien en 2000 étaient à contre-courant du flux (14h28 alors que les départs sont plutôt le matin), d’où des comptages faibles (3 à 4 voyageurs). Les gares TER ont une importance pour la SNCF, et Pierre Meyer donne l’assurance que le guichet ne fermera pas. La présence humaine y sera maintenue, même si le coût constitue une charge importante, partagée entre la Région Limousin et la SNCF.

Jean Claude Carpentier évoque à ce titre le projet d’évolution des missions de l’agent commercial vers des fonctions touristiques de 1er niveau, en partenariat avec la Communauté de Communes.

Pierre Meyer répond que la SNCF ne privilégie pas la multiplication des fonctions des agents. Elle préfère le développement des nouveaux appareils de vente chez les commerçants par exemple, qui permettent de mieux faire face à la concurrence qui arrive en 2010.

Bertrand Giraud souhaite apporter quelques correctifs. Si la nouvelle grille comporte de bonnes correspondances, certaines se sont dégradées avec des temps d’attente de 45 mn pour le TER qui assure la correspondance avec le Corail dont l’arrêt a été supprimé à St Sébastien. Dans le sens Paris St Sébastien, une nouvelle correspondance a été créée, avec un battement de 46 mn. En ce qui concerne le sondage, il a été réalisé dans la journée. Aucun abonné Fréquence ou Travail n’a donc été interrogé. Quant au potentiel de voyageurs « Corail », il est important le week end, comme en atteste les pointages réalisés en juillet/août le vendredi soir, et le 4 novembre où tous les voyageurs n’ont pas pu avoir de billet.

Serge Chevalier précise que lorsqu’un train est complet, on préfère refuser les gens plutôt que de les faire voyager dans de mauvaises conditions. La SNCF est une entreprise commerciale qui doit réinvestir ses bénéfices pour rester performante.

Pierre Meyer reconnaît que la SNCF doit travailler avec la Région Limousin pour améliorer certaines correspondances. Les discussions et les échéances sont longues, que ce soit pour les TER ou les GL. Il confirme que la nouvelle grille TER a été validée par la Région Limousin et que le nouveau TER est financé par la SNCF.

Bertrand Giraud demande pourquoi la SNCF ne prévoit pas parmi les 11 dessertes Corail, une desserte Intercité de cabotage ? Il ajoute que ce type de train est très prisé, car plus souple et moins cher. Depuis la mise en place du Téoz, le prix pour un abonné a augmenté de 30%.

Pierre Meyer répond que les Corails Intercités répondent à des besoins de flux très particuliers qui ne peuvent pas être absorbés par des Téoz. On ne peut pas en mettre sur Paris Limoges car cela pose un problème de lisibilité. Comme, il n’y a pas de réservation obligatoire, cela devient vite le foutoir en période de pointe. En ce qui concerne les tarifs, les abonnés sont prêts à payer plus cher pour des services supplémentaires comme la possibilité de prendre le train d’avant ou d’après sans changer la résa.

Bertrand Giraud rappelle qu’avant la mise en place des Téoz, l’absence de réservation obligatoire permettait cette souplesse.

Jean Claude Blin évoque les problèmes d’accessibilité pour les PMR à Châteauroux, notamment la communication entre les 2 quais pour les correspondances.

Serge Chevalier répond que l’aménagement des quais dépend de RFF. Il reconnaît que l’accessibilité au 2ème  quai à Châteauroux n’est pas parfaite, et que la SNCF y travaille afin de se mettre en conformité avec la loi de 2005. Il est toutefois prévu une rampe sur le 1er escalier, et un projet d’amélioration de l’accès à la gare routière et ferroviaire est en cours avec la Communauté d’agglomération.

Bertrand Giraud et Jean Claude Carpentier répondent qu’à St Sébastien, avec l’accès routier, l’accessibilité est parfaite.

 

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Comité de Pôle Régional Nord Limousin du 27 février 2008

Compte tenu de la durée de la réunion et des sujets abordés, ce compte rendu se limite à la partie concernant la desserte PALITO.

André Pamboutzoglou (Vice Président Région Limousin chargé des transports) rappelle l’historique de cette refonte.

La SNCF avait initialement prévu de réduire le nombre de dessertes de 12 à 10 sur l’ensemble de la ligne, et également de supprimer un certain nombre d’arrêt dans plusieurs gares.

Une rencontre a donc eu lieu entre les Présidents de Régions et la SNCF. Ils ont obtenu le rétablissement d’une desserte et d’un TGV, ainsi qu’une évolution des arrêts en gare, notamment pour La Souterraine, qui a obtenu plus d’arrêts qu’avant. Il restait des motifs de crispation pour d’autre gares : Uzerche, St Sulpice Laurière, St Sébastien. A noter qu’Allassac n’a exprimé aucun besoin.

Des avancées ont ensuite été obtenues pour Uzerche, la proposition de M Le Miere, Directeur National Corails, de rétablir une desserte les vendredis, samedis, dimanches, ayant satisfait les élus locaux.

A St Sébastien, les manifestations se sont multipliées. Mardi 19 février, une réunion avec Guillaume Pepy a été l’occasion d’aborder le sujet, et notamment les nouvelles propositions faites par l’association CODEGASS et les élus, qui consiste à demander la même évolution que pour Uzerche.

Ces propositions donnaient la possibilité de relancer le dialogue sur des bases nouvelles, dialogue qui, compte tenu de la réserve électorale ne pourrait avoir lieu qu’après les élections. Il a donc pris contact avec Jean Pierre Farandou (SNCF Proximité) afin d’appuyer les nouvelles propositions. Parallèlement, Bertrand Giraud a transmis un dossier à Anne Barlet, Directrice des Relations Institutionnelles.

Les informations dont il dispose font état d’une étude attentive des propositions remontées, avec des signes encourageants.

Par ailleurs, il a appris par Vincent Roque, Directeur TER, que la demande de retrait de la plainte contre X était partie ce jour.

Vincent Roque confirme que Pierre Meyer, Directeur Régional, a écrit au procureur afin de demander le retrait et précise que la plainte a été déposée suite à l’envahissement des voies. Le retrait de cette plainte se déroule dans le cadre de la phase de concertation et de progrès.

Jean Yves Rivals (Directeur Ligne Paris Limoges) ajoute que sur cette refonte, les phases de concertation ont été longues. On a travaillé sur les aménagements jusqu’au dernier moment, avec des périodes de réserves électorales en 2007. Le choix initial a été de concentrer les efforts sur certaines gares comme la Souterraine ; plus localement, on étudie l’évolution de l’offre à destination de l’Ile de France, sachant que ces évolutions s’inscrivent dans un ensemble. La ligne PALITO concerne des enjeux importants.

Bertrand Giraud, Président du CODEGASS, remercie la Région pour son intervention, la SNCF pour l’ouverture de la concertation, et ajoute que la problématique concerne à la fois les arrêts Corails, et les temps de correspondance, qui avec la nouvelle grille se sont dégradés pour certaines dessertes.

Plus tard, au cours de la réunion, Vincent Roque reconnaîtra que la SNCF a très mal géré sur toutes les lignes la transition des TER avec la nouvelle grille Corail.

Philippe Richert (CGT La Souterraine) se félicite du retrait de la plainte contre X, tout en soulignant qu’il aurait été préférable de dialoguer avant. Il est important d’améliorer la desserte à St Sébastien. L’augmentation des dessertes à La Souterraine a entraîné une augmentation de la fréquentation, ce qui prouve que c’est en mettant plus de train que l’on a plus de voyageurs. A La Souterraine, les chiffres sont bons, sauf pour le TGV, ce qui est normal, vu qu’il n’y a aucune publicité pour ce train. Il reste toutefois le problème de la desserte du dimanche soir après 18h30, les articulations des cars pour Guéret, et des problèmes d’identification sous plusieurs numéros du TER qui va jusqu’à Bordeaux.

Guylaine Fruchon (Chef de Projets SNCF) répond que la campagne de publicité pour le TGV commencera le 9 mars.

Yves Furet, en tant que 1er Vice Président du Conseil Général, indique que l’évolution des dessertes à La Souterraine prouve que si on augmente un Service Public, la fréquentation augmente.

A la fin de la réunion, il est convenu que Bertrand Giraud envoie le détail des dessertes TER qui posent problème au Conseil Régional et à la Direction TER.

 

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Réunion à la Direction VFE - SNCF le 20 mars 2008

Personnes présentes :

Laurent Le Miere, Directeur National Corail

Jean Claude Carpentier, Maire de St Sébastien

Jean Yves Rivals, Directeur de la ligne Paris Limoges

Jean Claude Blin, Maire d’Eguzon

Vanik Berbérian, Maire de Gargilesse, Président des Maires ruraux de l’Indre

Bertrand Giraud, Président de l’association

 

Jean Claude Carpentier explique que le but de cette réunion est de faire des propositions sur les arrêts « Grandes Lignes » pour St Sébastien.

Vanik Berbérian ajoute que ces améliorations vont dans le sens de la Charte des Services Publics.

Bertrand Giraud ajoute que l’on pourra également évoquer les problématiques de tarification et de politique commerciale pour les petites gares : Prems moins cher à La Souterraine qu’à St Sébastien, tarifs augmentés de 31% pour les abonnés Fréquence en 3 ans.

Vanik Berbérian ajoute les problématiques liées à la réservation Téoz.

Jean Claude Blin indique que les élus ont eu l’impression que les réunions de « concertation » qui ont eu lieu n’ont été que des réunions d’information sans échange, d’où le ras le bol de la population et des élus.

Laurent Le Miere reconnaît que la concertation a été mal menée, et que la SNCF a des obligations en matière d’aménagement du territoire. Il précise que par rapport au projet de base, la refonte a subi d’énormes évolutions, en concertation avec les Régions. Il est conscient qu’il reste quelques problèmes à la marge dans certains endroits.

Jean Yves Rivals ajoute toutefois que pour St Sébastien, la problématique du dimanche a pu être exprimée et résolue lors de la CDOMSP du 11 septembre.

Bertrand Giraud rectifie en indiquant que compte tenu des restrictions d’expression imposées par le préfet aux usagers, c’est la seule problématique qui a pu être exposée.

Vanik Berbérian ajoute que dans l’Indre, la concertation a été très tardive, se limitant à une lettre au départ, pour finir par une réunion juste avant la mise en place de la grille ce qui était trop tard.

Pour Laurent Le Miere, le but est de renforcer certains « points d’ancrage », d’avoir une offre « Grandes Lignes » intelligente et en complémentarité, qui réponde à tous les acteurs dans le respect de l’équilibre économique. L’offre de la ligne Paris Limoges ne peut pas être abordée comme pour les autres lignes. Dans cette refonte, la SNCF a injecté 8 millions d’euros (TGV compris).

Jean Claude Carpentier porte une analyse sociologique sur l’évolution des zones rurales et de St Sébastien en particulier. On assiste à un repeuplement, avec des jeunes, mais aussi une bonne proportion de personnes âgées qui souhaitent garder une accessibilité.

Bertrand Giraud ajoute qu’il y a 2 types de public pour la gare. Un public jeune et professionnel qui souhaite aller vite, avec des trains de pointes et de bonnes correspondances, et un public plus âgé, qui souhaite bénéficier de notre accès routier direct conforme à la loi d’accessibilité de 2005, pour utiliser des trains directs, sans changement. C’est pour cette catégorie qu’il faut remettre une desserte Corail, au moins les Vendredis Samedis Dimanches. Avec tous les gens qui viennent en week end, il y a également un potentiel le vendredi pour le Corail 3671 qui s’arrête partout. Un TER existe uniquement pour les gares de St Sébastien et St Sulpice. Ne serait-il pas plus pertinent d’arrêter ce Corail ?

Laurent Le Miere répond que pour St Sébastien, il y a eu des avancées : le guichet est maintenu, et la grille s’est améliorée  en semaine, avec une offre complète à moins de 3 heures. Pour le samedi, on peut avoir quelque chose de correct en déplaçant les TER, notamment celui de 13h45, et celui de 6h09.

Bertrand Giraud répond que le TER de 13h45 est utilisé pour les trajets domicile étude, y compris le samedi (Lycées, DUT, BTS). Il remet aux responsables SNCF la grille contenant les dégradations des dessertes (NDLR : grille transmise à la Région Limousin et à la DDTER suite au Comité de Pôle du 27 février), dans laquelle sur St Sébastien – Paris, 4 Corails sur 7 voient leur temps de trajet au dessus de 3 heures, avec des temps de correspondances montant à 45 mn, et une correspondance TER/GL a été supprimée.

Laurent Le Miere et Jean Yves Rivals sont très surpris (NDLR : pour ne pas dire déstabilisés) par cette grille.

Jean Claude Carpentier demande si la SNCF compte remettre des Corails à St Sébastien.

Laurent Le Miere indique que le potentiel de clients de la gare de St Sébastien ne justifie pas d’arrêt Corail. Ils avancent 5000 personnes sur 7 communes, ce qui fait 2000 clients pour la gare. Pour eux, les solutions passent par du TER ou du TAD (taxis ou cars).

Bertrand Giraud s’interroge sur le respect du Grenelle de l’Environnement au regard des taxis.

Laurent Le Miere répond « que les taxis ne sont pas plus polluants qu’un train » (sic).

Jean Claude Carpentier demande qui va payer ces modifications : Les Régions ?

Laurent Le Miere répond que « non », tout comme les nouveaux TER qui ont été mis en place par la SNCF le 9 décembre.

Bertrand Giraud répond que cela confirme que les Régions n’ont pas cautionné cette grille, contrairement à ce qui a été affirmé. Il ajoute que le potentiel est bien là (12000 personnes sur 23 communes), surtout le week end, et que notre demande est raisonnable, au regard de la grille, que les arrêts demandés ne sont pas dans les horaires de pointe.

Jean Claude Blin demande à la SNCF de réexaminer la grille en fonction des demandes exprimées, et de faire une nouvelle proposition écrite. Il suggère que les responsables SNCF viennent exposer ces propositions publiquement à St Sébastien. Il ajoute que le but de cette réunion est d’être véritablement entendu et que nos demandes ne sont pas exagérées.

Pour les élus, la SNCF fait un blocage de principe.

Vanik Berbérian poursuit le débat sur la qualité médiocre des Téoz : manque de souplesse, pas de confort, tarifs en augmentation, toilettes bouchées, refus de donner une place alors que le train n’est pas complet, trains trop courts certains jours, … Pour lui, le Téoz est un échec.

Jean Yves Rivals répond que depuis la généralisation des rames Téoz, la fréquentation repart à la hausse.

Bertrand Giraud s’étonne que le week end de la Toussaint, la SNCF ait refusé des usagers alors que les réservations étaient complètes depuis plus de 10 jours et que la réservation obligatoire devait normalement palier cet inconvénient ?

NDLR : Lors de cette réunion, lorsque les élus ont interpellé les responsables SNCF sur le fait que des usagers n’avaient plus de desserte le samedi après midi pour revenir, ils ont répondu que ce n’était pas génant car les usagers n’étaient pas nombreux. Par contre quand les élus ont indiqué que toutes les toilettes du Téoz par lequel ils étaient venus étaient bouchées, les responsables SNCF ont été scandalisés et ont pris note de cet incident qu’ils ont jugé gravissime.

 

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Réaction à l'article paru dans "La Montagne"

Suite à l'article paru dans "la Montagne" du 21 mars 2008, les élus et défenseurs de la gare de St Sébastien souhaitent apporter les précisions suivantes :

-          Ce n'est pas à la Direction Régionale SNCF, mais à la Direction VFE (ex Grandes Lignes) à Paris, que les élus de St Sébastien, Eguzon et Gargilesse ont été reçus.

-          les représentants de la SNCF ont affirmé que St Sébastien bénéficiait d'une "une offre complète à moins de 3 heures" et non pas "4 allers-retours en semaine avec un temps de trajet de 3 heures ou moins".

-           les élus ont démontré au cours de cette réunion que cette affirmation était fausse :

* Sur St Sébastien – Paris, en semaine seules 3 dessertes sont en dessous de 3 heures. 3 autres voient leur temps de trajet au dessus de 3 heures (avec un temps d'attente de 43 minutes pour l'une d'entre elles), et une correspondance a été supprimée, ce qui fait perdre une desserte.

* Sur Paris St Sébastien, en semaine, 3 dessertes sur 5 dépassent les 3 heures, avec un temps d'attente maximum de 46 mn. Le samedi, l'unique desserte du matin dure 3h36. Les élus ont par ailleurs rappelé que le samedi, il n'y a plus de desserte après midi.

-          Les propositions faites par la Direction SNCF ont été refusées par les élus. Ils ont demandé à la SNCF de réexaminer la grille, en fonction des demandes exprimées, et de faire une nouvelle proposition écrite.

-          Les élus présents à cette réunion trouvent regrettable que cet article donne uniquement l'interprétation de la Direction SNCF, et ce, malgré le communiqué qu'ils ont diffusé le 21 mars.

 

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Questionnaire aux élections cantonales

2 candidats sur les 3 ont répondu (Robert Carlier et Jean Claude Dugenest) et nous les remercions. Leurs réponses complètes ont été mises en ligne sur notre site Internet http://codegass.free.fr.

 

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Le magot et les dindons

Le 18 mars, la SNCF a annoncé son bénéfice pour 2007. Pour l'ensemble du groupe, celui-ci avoisine les 1 milliards d'€.

Outre le fait, que ce bénéfice, a été réalisé en supprimant des emplois, des dessertes et des guichets, ce joli magot risque d'avoir des effets collatéraux. Suite à la séparation du réseau et de la circulation en 1997 (par transposition d'une directive européenne de 1991), Réseau Ferré de France (RFF), a hérité du réseau, de son entretien, mais aussi d'une bonne partie de la dette de la SNCF. RFF souhaite donc récupérer une partie de ce magot, en augmentant les péages, que la SNCF doit acquitter pour faire circuler ses trains. Ceux-ci pourraient donc augmenter de 80%. La SNCF, qui vise d'ores et déjà comme objectif, un chiffre d’affaires de 36 milliards d' € d'ici 2012, a répondu qu'elle répercuterait cette hausse sur le prix des billets.

Question : Quels vont être encore les dindons de la farce ?


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Bulletin n°55 du 09/02/2008
Bulletin n°57 du 30/06/2008