Le rapport Duron privilégie la remise en état de la ligne POLT. A quand la concrétisation ?

Le rapport Duron tant attendu sur le classement des projets d’infrastructures a été communiqué le 27 juin 2013.
La plupart des LGV sont renvoyées au-delà de 2030, dont notamment le barreau Limoges Poitiers. « La commission a noté que le projet apparaît controversé quant à son intérêt et ses enjeux. »
Le point positif concerne notre ligne POLT. « La commission estime … essentiel que soient engagées dès à présent les procédures permettant de renouveler dès que possible par du matériel neuf et plus performant les trains des quatre grandes lignes structurantes TET que sont Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Orléans- Limoges-Toulouse, Paris-Caen-Cherbourg et Bordeaux-Marseille-Nice. Ces lignes jouent en effet un rôle majeur incontestable dans la desserte des territoires qu’elles irriguent … Par ailleurs, la commission estime que l’amélioration des circulations et matériels TET qu’elle recommande sur l’axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse est de nature à améliorer les conditions de desserte des territoires concernés et à répondre en grande partie à leurs besoins de qualité de service pour leurs échanges. »
Il reste à attendre les arbitrages budgétaires définitifs mi juillet et surtout la concrétisation de ces préconisations.

POLT contre LGV Limoges Poitiers

Un courrier du Ministère fait tomber les masques

Ce n’est pas une fuite de gaz, mais elle a fait autant de bruit. Le 9 février 2013, jour même où nous manifestions à Limoges pour la défense de la ligne POLT, nous apprenions l’existence d’un courrier du Ministère des Transports qui proposait au financeurs de la LGV Limoges Poitiers de supprimer 7 des 11 dessertes de notre ligne afin d’augmenter le taux de rentabilité du projet. Autrement dit, tuer la ligne POLT afin de justifier la LGV Limoges Poitiers.
Cette fuite a entraîné tout de suite de nombreuses et vives réactions. Jean Claude Sandrier, Président d’Urgence POLT a adressé une contre analyse de 3 pages à tous les élus de la ligne. Dans l’Indre, Le Président du Conseil Général a adressé un courrier de protestation à Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, des Transports et du Développement durable. Le Député du Cher et le Président de la Région Centre en ont fait autant.
En Creuse, il a fallu attendre le 25 février pour que nos parlementaires réagissent dans un courrier. Mieux vaut tard que jamais pour notre Député qui s’était fait vendre cette LGV comme maillon d’une transversale Est-Ouest incluant Guéret.
A Limoges, le Député Maire s’est refusé à tout commentaire, et la Présidente du Conseil Général a déclaré qu’on pouvait bien supprimer quelques dessertes sur POLT. Le Président du Conseil Régional Limousin, quant à lui, a tenté désespérément de faire croire qu’il ne fallait pas opposer les 2 projets. Il a visiblement un train de retard, ce qui peut se comprendre vu la ponctualité de ses TER par temps de neige…

Les parlementaires de la ligne (excepté bien sûr ceux de la Haute Vienne) ont rédigé une pétition que vous pouvez télécharger en cliquant ici.

Motion pour la défense de la ligne POLT et de la gare de St Sébastien votée à l’unanimité lors du Conseil Municipal du 22 février

Le 25 janvier 2013, un courrier émanant du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, signée par le directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mer a été adressé aux collectivités membres du comité des financeurs des études de la LGV Poitiers/Limoges. Ce courrier leur propose, afin d’optimiser le volet socio économique de la LGV à 4,58%, de donner leur accord formel à la réduction du nombre de dessertes sur la ligne Paris Orléans Limoges Toulouse (POLT), non pas de 11 à 7, mais de 11 à 4, condamnant de ce fait la ligne historique.
Le Conseil Municipal de St Sébastien

Les risques d'un barreau TGV Poitiers Limoges
pour notre ligne

 

TGV Limoges Poitiers : contribution et synthèse réalisées dans le cadre du débat public

 

Dans le cadre du débat public sur le projet de barreau TGV Poitiers Limoges lancé de septembre à décembre 2006, notre association a réalisé une contribution contre le projet.

Cliquez ici pour télécharger cette contribution (format PDF)

Une synthèse a été présentée lors de la réunion publique du 18 septembre à Guéret.

Cliquez ici pour télécharger cette synthèse (format PDF)

Motions contre le barreau TGV Limoges Poitiers et la refonte des dessertes

Voici les 2 motions adoptées par la municipalité de St Sébastien lors de la réunon du 15 septembre 2006. D'autres municipalités se sont engagées à les adopter.

Motion contre la refonte des dessertes Grandes Lignes de décembre 2007

Un projet de refonte des dessertes " Corail " est en cours de préparation à la SNCF pour décembre 2007.
De nombreux arrêts de trains " Grandes Lignes " sont menacés à Argenton, St Sébastien, La Souterraine, St Sulpice Laurière, Allassac, confirmant ainsi une volonté de défavoriser l'axe Paris Orléans Limoges Toulouse, et de renier les engagements ministériels au sujet des dessertes à vocation d'Aménagement du Territoire.
En 2005, après un conflit entre la SNCF et les Régions sur les lignes transversales comme Nantes Lyon, le Ministre des Transports a indiqué que ces dessertes devaient être maintenues et financées par les bénéfices dégagés au niveau des TGV.
Or c'est au titre de l'Aménagement du Territoire, que le Ministère a maintenu un aller-retour Corail direct à St Sébastien pour Paris, lors de la refonte horaire de 2000.
Nous demandons le respect des engagements sur le maintien des dessertes à vocation d'Aménagement du Territoire et par conséquent, l'annulation des suppressions de dessertes Corail prévues sur la ligne Paris Châteauroux Limoges, notamment à St Sébastien.

Motion contre le barreau TGV Limoges Poitiers

Le débat national sur le projet de ligne à Grande Vitesse Poitiers Limoges a été lancé.
Si celui-ci aboutit, les risques pour l'axe Paris Châteauroux St Sébastien Limoges sont nombreux :

  • spécialisation fret
  • dévitalisation d'un axe majeur : Cette inégalité d'accès à un moyen de transport moderne et rapide, toucherait des zones rurales, particulièrement défavorisées, et contribuerait à accentuer les inégalités en, matière d'Aménagement du Territoire, sur des bassins importants (Orléans, Vierzon, Bourges, Châteauroux, La Souterraine, Guéret, …)
  • entrave au développement
  • conséquences sur les dessertes, notamment en terme d'interconnexion avec l'Europe.
  • La réalisation de la ligne TGV Limoges Poitiers apparaît donc comme très préjudiciable à toute une partie du territoire.
    Nous demandons l'abandon de ce projet et la relance des études sur les projets suivants :
    1. à court terme : projet POLT d'aménagement de la ligne classique pour lequel l'Etat a donné son accord par écrit.
    2. à moyen terme : une ligne à grande vitesse sur l'axe Paris Châteauroux, avec une desserte TGV, qui constituerait une vraie chance de développement économique et démographique des départements irrigués.


    Le POLT

    Sommaire

    Présentation du projet
    Le TGV pendulaire POLT : la bataille des audits
    Etude de la DATAR Vers une confirmation de l'audit ?
    Réunion publique d'information / débat sur l'audit des grands projets d'infrastructures de transport le 26 avril 2003 à St Sébastien
    Le débat parlementaire et les actions engagées
    Compte rendu de la réunion publique d’information/ débat sur l’audit POLT le 25 octobre 2003 à Brive
    Le TGV pendulaire POLT renvoyé aux calendes grecques !!
    Compte rendu de la réunion de la table ronde du 27/10/2004 sur le POLT à la Maison du Limousin
    Proposition de refonte du projet POLT

     

     

    Présentation du projet

    Le projet POLT consistait à faire circuler des rames TGV Atlantique pendularisées sur la ligne classique Paris Orléans Limoges Toulouse. Le projet prévoyait également la rénovation de la voie ainsi que la suppresson de nombreux passages à niveau.
    Son objectif est de réduire d'une vingtaine de minutes les temps de parcours de Limoges, Brive, Cahors et Toulouse à Paris, et permettre une liaison directe avec Roissy.
    Un protocole d'accord signé le 21 février 2001 entre l'Etat, les trois régions concernées, RFF et la SNCF répartissait le coût du projet, estimé alors à 242 M   entre les parties (part de l'Etat : 96 M  ).

    Cliquez ici pour la présentation du projet de liaison pendulaire PARIS-ORLEANS-LIMOGES-TOULOUSE (POLT)

     

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    Le TGV pendulaire POLT : la bataille des audits

    Suite au changement de gouvernement, un rapport d'audit sur les grands projets d'infrastructures de transport a été rendu public le 4 mars 2003.

    Cliquez ici pour la présentation de l'audit, sont contexte, les limites de son champ d'étude

    En ce qui concerne le projet de TGV pendulaire Paris Limoges Toulouse, il indique que "le coût de pendulation des rames Atlantique apparaît devoir être revu en hausse sensible, alors même que le recours à des rames pendulaires existantes ne semble pas apporter de solution moins onéreuse. Les études de rentabilité menées sur la base de l’estimation initiale de coût font ressortir un taux de rentabilité socio-économique très faible, de l’ordre de 2,8 %.".

    Le rapport préconise donc de "reconsidérer l'utilité du projet dans son ensemble et, dans le cas où il serait néanmoins retenu, d'examiner des alternatives moins coûteuses pour le matériel roulant. Cette variante d'aménagement devrait faire l'objet d'une nouvelle évaluation socio-économique préalable avant décision. La mission souligne la nécessité d’une prise de position rapide sur ce dossier. La SNCF est en effet actuellement tenue par convention de commander dès 2003 les premières rames pendulaires prévues pour la réalisation du projet."

    Le rapport conclut que "quatre projets présentent des niveaux de rentabilité socio-économiques qui ne permettent pas à la mission d’en recommander la réalisation avant 2020". Le POLT en fait partie. Le débat parlementaire sur les décisions finales aura lieu au mois de Mai. Notre association s'est publiquement exprimée, afin que l'avenir de la ligne POLT soit pérennisé par la mise en place d'une solution à Grande Vitesse, permettant d'augmenter la fréquentation en réduisant considérablement le temps de trajet. Cette valorisation doit respecter le maintien d'une desserte minimum Grandes Lignes de cabotage ainsi que des correspondances ferroviaires TER avec les TGV, dans le cadre d'une politique d'Aménagement du Territoire équitable.

    Cliquez ici pour visualiser les résultats de l'audit

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    Etude de la DATAR Vers une confirmation de l'audit ?

    A la demande du gouvernement, la Datar a publié, fin avri 2003, une étude prospective sur les transports qui doit contribuer aux débats parlementaires au sujet du rapport d'audit sur les grands projets d'infrastructures de transport prévus à la mi-mai. Cette étude indique que "concernant le POLT, l’audit a souligné la faible rentabilité socio-économique du projet, notamment du fait du coût du matériel. Compte tenu de la priorité qui pourrait être donnée à la réalisation du TGV Tours - Bordeaux, on peut se demander s’il ne conviendrait pas plutôt de revenir à l’idée initiale d’initialiser des services TGV à Limoges et Brive, vers Poitiers et Paris, en améliorant significativement le temps de parcours sur la ligne classique Poitiers - Limoges. Un tel raccordement permettrait d’ouvrir le Massif central sur le réseau TGV. Toutefois, sans attendre cette échéance, il est indispensable que la qualité des services offerts sur Paris – Limoges – Toulouse soit nettement améliorée, en particulier le confort des matériels utilisés et la régularité des horaires."
    Ces préconisations vont sûrement relancer le débat sur le barreau TGV Limoges Poitiers et ses conséquences pour les gares entre Limoges et Les Aubrais, notre gare étant concernée par un éventuel "désert ferroviaire" sur cette ligne ou une spécialisation fret.

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    Réunion publique d'information / débat sur l'audit des grands projets d'infrastructures de transport le 26 avril 2003 à St Sébastien

    Elus présents :

    J Jouves, Vice Président du Conseil Régional Limousin, chargé des Transports
    D Roulet, Vice Président du Conseil Régional Centre, chargé des Transports
    JJ Lozach, Président du Conseil Général de la Creuse
    JB Damien, Conseiller régional
    JC Dugenest, Conseiller Général de Dun
    L Balard, Conseiller général de Laurière
    JC Carpentier, Maire de St Sébastien, A Carteaud, Maire de La Chapelle Baloüe, J Parlebas, Maire de Crozant, JP Fourgeaud, Maire adjoint de la Souterraine, I Mazeirat, Maire adjoint de la Souterraine, JC Blin, Maire d’Eguzon, M Vaury, Maire de Bazelat, A Bouteille, Maire de Chamborand, P Machaire, Maire de la Châtre l’Anglin, A Teissèdre, Maire adjoint de Guéret

    Excusés : F Lebras et JL Villéger, Comité de défense Limoges Poitiers
    E Pinardon et J Bonhème, bureau Comité de défense de la gare de St Sébastien
    Mmes Majorel, Lathière, Busshaert

    Bertrand Giraud, Président du Comité de Défense de la gare de St Sébastien, remercie les élus présents et expose le contexte de la réunion. Le projet POLT prévoit la circulation de TGV pendulaires s’inclinant dans les courbes afin d’apporter un gain de temps et de confort. Ce projet a un coût de 264 millions d’euros. A la demande du gouvernement, un audit a été remis le 4 mars par le Conseil Général des Ponts et Chaussées et l’Inspection Générale des Finances. Cet audit est chargé d’apprécier la rentabilité socio économique des projets de transports. En ce qui concerne le POLT, le taux annoncé est très faible : 2,8%. L’audit recommande donc de reconsidérer l’utilité du projet, ou, s’il est retenu, d’examiner des alternatives moins coûteuses. Dans la hiérarchie des projets, par ordre de priorité, le POLT arrive dans les 5 derniers.

    Bertrand Giraud fait cependant valoir certaines interrogations inscrites dans le document :

    Suite à cet audit, une étude des sénateurs Gerbaud et Heanel préconise la mise en place de sillons prioritaires sur le fret. Puis l’étude de la DATAR recommande l’abandon de la pendulation, et suggère de faire passer les TGV de Brive et Limoges par Poitiers, d’où une réactivation possible du barreau TGV Limoges Poitiers et les risques pour la ligne centrale.

    Jacques Jouves trouve inconcevable que ce projet ne se réalise pas. Les élus de tous bords ont vivement réagi par rapport à l’audit. Suite aux coups tordus portés par la DATAR contre le projet, il annonce que le Président Savy a démissionné de la Commission permanente de l’Aménagement du Territoire. La DATAR recommande que la pendulation ne soit pas utilisée sur le POLT, mais la préconise pour la Bretagne. Ceci prouve que le coût peut donc être mutualisé sur d’autres utilisations. Avec la réalisation du TGV Tours Bordeaux vers 2010/2020, la nature de la ligne Limoges Poitiers qui est à voie unique, ne convient pas du tout à un TGV. La modernisation de cette ligne n’est pas possible avant 2030, et à quel coût (NDRL : certaines estimations parlent de 1 milliard d’euros pour un barreau TGV). Cela ferait par ailleurs de Brive, un cul de sac ! Il est important que les pressions s’exercent sous toutes les formes pour dire qu’on ne peut pas accepter une remise en cause de la parole de l’Etat. Les 3 régions concernées doivent avoir la même action. Le débat qui va avoir lieu en mai à l’Assemblée Nationale et au Sénat est très important.

    Dominique Roullet partage l’opinion de J Jouves, et ajoute que lors d’une réunion avec la DATAR précédant le rapport, les responsables avaient affiché une position différente, ce qui laisse penser que la DATAR est aux ordres du gouvernement. Lors de la venue du Ministre des Transports dans l’Indre, les élus n’ont pas défendu le POLT, et la Région a pu difficilement obtenir un droit d’expression. En accord avec la Région Limousin, l’Etat doit respecter sa signature et sa parole. Il s’interroge d’autant plus que les processus de réalisation sont en cours notamment au niveau de la suppression de passages à niveau. Cette ligne est en train de dépérir et doit être modernisée. Dans l’Indre, il y a également consensus des élus de tous bords pour ce projet. Cette ligne fait partie d’un axe fret européen, d’où le projet de la dédier au fret dans le rapport Gerbaud. Il faut se battre pour exiger le respect de la parole donnée et l’Aménagement du Territoire. On ne peut pas sacrifier les régions les plus pauvres pour que les plus riches s’en sortent.

    Jean Jacques Lozach partage les approches exprimées par ses collègues. Cette manifestation intervient dans un contexte de retrait de la présence de l’Etat sur les territoires. On le voit avec les départs en retraites des fonctionnaires ou la libéralisation du fret, et la baisse du nombre de cheminots. Comment l’Etat peut-il parler d’Aménagement du Territoire sans considérer le désenclavement du Massif Central ? On parle de trop faible rentabilité et non de déficit. Il y a accord général sur ce dossier, c’est le problème de la parole donnée et de la continuité de l’Etat. Comment réagir ? Le prochain Comité de pilotage sur le POLT doit être utilisé pour faire part du mécontentement des habitants des régions. Le Conseil Général de la Creuse organise par ailleurs une manifestation le 6 mai sur les Assises Départementales des Services Publics.

    Jean Claude Dugenest se dit choqué par le fait que l’Etat ne respecte pas la parole donnée. La région cumule des handicaps en matière d’Aménagement du Territoire. Il faut moderniser la ligne et il est important que les élus et la population se mobilisent.

    Louis Balard constate également que les promesses du gouvernement n’ont pas été tenues. Le POLT permettrait de revenir à une situation qui ferait le bonheur des habitants du canton. Ce dernier s’associe à toutes les actions passées ou futures de St Sébastien.

    Jean Claude Carpentier est flatté que cette réunion ait eut lieu et fera tout pour que la commune continue à vivre. Il faut une mobilisation importante de la population. Le désengagement de l’Etat est néfaste au milieu rural

    Bertrand Giraud rappelle qu’il y a 3 ans, la SNCF a tente de supprimer les dessertes Grandes Lignes. Grâce à la mobilisation de tous, les dessertes ont pu être sauvées. Les Régions Centre et Limousin ont même voté la création de 4 nouveaux arrêts de TER. A une plus petite échelle, peu de personnes croyaient à la réussite des projets d’accès routier et des chemins de randonnée. Aujourd’hui, on peut en mesurer l’impact sur le chiffre d’affaires et la fréquentation de la gare. Pour le POLT c’est la même chose. Ce n’est qu’un premier pas vers une modernisation plus globale de la ligne. On ne peut préjuger de l’échec d’un projet d’Aménagement du Territoire. Il faut que l’Etat respecte ses engagements.

    Jacques Jouves s’étonne du concept de " capillarité ferroviaire " préconisé par la DATAR, sur le Bordeaux Lyon. Les voies transversales doivent permettre la constitution d’entités organisatrices régionales. Ne doit-on pas s’interroger sur l’évolution qui se prépare en ce qui concerne les transports régionaux ? De même en ce qui concerne les réseaux dédiés au fret.

    Alain Teissèdre, représentant le Député Vergnier et l’association de défense du rail en Creuse, ajoute qu’il faut se mobiliser sur le POLT pour l'avenir de la région. Une carte des prévisions du réseau ferré en France laisse apparaître un grand vide dans tout le Massif central. Si on n’aménage pas cette ligne, elle va disparaître. Il faut mobiliser la population au travers des pétitions, des manifestations, pour faire en sorte que cette région ait le droit d’exister comme les autres.

    Jean Paul Fourgeaud regrette la vision comptable et capitaliste des choses. Malgré les gouvernements qui se succèdent, cela a toujours marché dans le même sens depuis 20 ans.

    Jean Claude Blin explique que les intentions du gouvernement sont claires. L’audit demandé est fondé sur des critères de rentabilité. On a gommé l’Aménagement du Territoire, donc les résultats étaient prévisibles. Il demande si les élus de l’Indre ont été invités ?

    Bertrand Giraud répond que les maires des communes du périmètre de la gare ont été invités ainsi que le Conseil Régional. Le sénateur Gerbaud a malheureusement été oublié, ce qui aurait permis de connaître sa position par rapport au débat.

    Dominique Roullet ajoute que lorsque la rentabilité prend le pas sur l’Aménagement du Territoire, on perd toute notion de Service Public.

    Jean Bernard Damien, membre du Comité de Défense du rail en Creuse, précise que la mobilisation doit mettre en lumière les méthodes qui nous sont imposées. Auparavant, l’écoute était différente.

    Philippe Richert, délégué CGT des cheminots de La Souterraine, confirme que lors de la refonte, on a récupéré les trains grâce à la mobilisation. Si on met en place le barreau TGV Limoges Poitiers, Il n’y aura plus rien au-dessus de Limoges, avec les conséquences en terme de suppressions d’emplois. Grâce au POLT, et notamment la suppression des passages à niveau, on a un gain de temps et la ligne est rénovée. Il faut réagir tout de suite, sinon c’est le désert. On peut développer le fret sur le Bordeaux Lyon et sur le POLT. La ligne est loin d’être saturée.

    Jean Parlebas insiste sur l’importance du tunnel sous les Alpes dans l’axe fret.

    André Lépinat, Conseiller Municipal de Crozant et Vice Président du Comité de défense de la gare de St Sébastien, s’interroge sur la fiabilité de l’argumentaire technique du projet. Un projet mal mis au point est très coûteux.

    Jacques Jouves répond que la pendulation ne date pas d’aujourd’hui et a été mise au point avec les Conseil Régionaux de droite et de gauche. De nombreux essais ont été réalisés, notamment avec une rame TGV pendularisée.

     

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    Le débat parlementaire et les actions engagées

    Suite à cette réunion, en prévision du débat parlementaire, notre association a adressé un courrier à Messieurs les Ministres des Transports, de l'Aménagement du Territoire, Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, Mesdames Messieurs les Députés, Monsieur le Président du Sénat, Mesdames Messieurs les Sénateurs; copie à Messieurs les Présidents des Conseils Régionaux Centre , Limousin, Midi Pyrénées, reprenant l'ensemble des arguments en faveur du POLT.

    Lors de ce débat à L'Assemblée Nationale, le 20 mai 2003, le Ministre des Transports s'est engagé à faire réaliser l'étude sur la liaison à grande vitesse entre Limoges et Poitiers. "S'agissant du POLT, le principe d'une amélioration de la ligne n'est absolument pas remis en cause." Le Secrétaire d'Etat aux Transports a ajouté que "le POLT n'est nullement abandonné. Faudra-t-il choisir le pendulaire ? La question devra être examinée à fond.".

    Au Sénat, le Ministre a rappelé les surcoûts dus au matériel roulant. Le Secrétaire d'Etat a indiqué pour sa part, que "faire penduler une rame Atlantique coûte cher, mais les problèmes seront réglés".

    Le Président de l'association a rencontré le Député Vergnier le 26 mai et évoqué avec lui le débat parlementaire, notamment la non remise en cause du projet, les incertitudes sur la pendulation des rames, le risque de spécialisation fret, et la proposition de relance de l'étude sur le barreau Limoges Poitiers. Il a par ailleurs rappelé les dessertes manquantes. Le Député Vergnier pense que le POLT se fera intégralement, les problèmes venant de l'ambiguité de la Région Midi Pyrénées, et s'estengagé à rappeler à Louis Gallois les dessertes Grandes Lignes qui nous font défaut.

     

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    Compte rendu de la réunion publique d’information/ débat sur l’audit POLT le 25 octobre 2003 à Brive

    Animateurs :

    JC Gayssot, Ancien Ministre des Transports
    A Pamboutzoglou, Président de la Commission Territoire et Infrastructures du Conseil Régional Limousin
    J Jouves, Vice Président du Conseil Régional Limousin, chargé des Transports
    P Jean , CCI Brive
    R Fite , représentant le sénateur Maire Murat
    JP Denanot, vice Président du Conseil Régional Limousin, représentant Robert Savy.
    JM Bodin, Vice Président du Conseil Régional Centre chargé des Transports
    R Franques, chercheur INSERM de Catalogne

    A Pamboutzoglou présente le contexte de la réunion. Effectuer un rassemblement large pour faire aboutir le projet POLT. 3 régions se sont engagées sur ce projet qui est déjà mis en route et qui offrira un gain de temps et de sécurité. La pendulation est au point et les Conseils Régionaux s'engagent à financer les surcoûts pour un projet équivalent à 30 km d'autoroute. Malgré cela, des audits ont été commandés afin de préparer l'opinion à un abandon du projet ce qui a provoqué de nombreuses réactions. Le barreau TGV Limoges Poitiers a été écarté par Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux Transports, en raison de son coût énorme et du risque de saturation de la gare Montparnasse. Il faut donc exiger du gouvernement le respect des engagements de l'Etat.

    JC Gayssot, confirme qu'il a bien signé et s'indigne du retour au "tout routier". Il énumère tous les projets mis à mal par les audits et dont l'abandon risque de faire perdre 50 ans en matière de création de lignes nouvelles.

    P jean précise que le dossier POLT est prioritaire pour la région mais n'est valable que s'il va jusqu'à Toulouse. Il est absolument impératif de moderniser la ligne pour accélérer la vitesse. Il craint que la ligne Paris Toulouse ne serve qu'aux marchandises.

    R Fite ajoute que si on a pu développer les 2 axes atlantique et rhodanien, il faut se battre pour que l'axe central le soit aussi.

    JP Denaneau s'indigne contre l'Etat qui ne respecte pas ses engagements, comme pour Bordeaux Lyon. La liaison doit se faire de Paris à Barcelone. Sans infrastructures, notre région ne pourra pas se développer. Il faut engager des rassemblements, des courriers et aller jusqu'aux tribunaux s'il le faut.

    JM Bodin se félicite du travail constructif déjà réalisé. Les financements sont tous ouverts, les problèmes techniques réglés. L'aboutissement de ce projet qui est l'un des moins chers relève d'une décision politique. Il faut sensibiliser le Président de la République.

    A Pamboutzoglou propose de mettre en place un Comité de Défense du TGV pendulaire.

    Le débat est lancé avec la salle :

    Les cheminots CGT avancent plusieurs propositions : il faut lancer un appel à la mobilisation forte, interpeller les représentants de l'Etat, le Préfet de Région, et défendre l'arrivée à Austerlitz. Des actions médiatiques doivent avoir lieu avant le CIADT du 15/12. Ce projet draine une dynamique sur 11 départements. L' intérêt du désendettement de RFF est posé.

    JC Gayssot répond qu'il avait pris la décision du désendettement de la SNCF, la dette étant reportée sur RFF. Aujourd'hui, ce sont les suppressions de postes qui supportent ce désendettement. Malgré cela, RFF acquitte 1,8 Milliards d'euros d'agios.

    D Geneste, Secrétaire fédéral CGT Transports, insiste sur le déficit d'infrastructures ferroviaires en Limousin et les conséquences sur les projets de développement économique et les réorganisations TER.

    A Pamboutzoglou précise qu'il ne faut pas faire le procès de la SNCF. Elle n'a pas dit qu'elle refusait le POLT.

    J Jouves s'interroge sur le rapport de force et rappelle que c'est le Préfet de Région qui est coordinateur. Il propose d'organiser un rassemblement devant la Préfecture.

    R Franques explique qu'il y a eu une situation identique en Espagne ce qui a généré un désert autour des Pyrénées et des difficultés de déplacements.

    Bertrand Giraud, Président du Comité de Défense de la gare de St Sébastien, souligne le caractère partisan des audits du fait de choix méthodologiques précis et demande que ce soit les 22 régions qui soit mobilisées pour dénoncer une politique de décentralisation qui consiste à poignarder dans le dos 3 régions qui ont investi massivement dans un projet d'Aménagement du Territoire.

    Les acteurs présents conviennent de constituer un Comité de Défense du POLT et de lancer l' "Appel de Brive" pour interpeller le Président de la République, le 1er Ministre et le Préfet de Région.

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    Le TGV pendulaire POLT renvoyé aux calendes grecques !!

    Lors du Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire qui s'est tenu le 18 décembre 2003, le gouvernement a retenu 50 projets d'Aménagement du Territoire. Parmi ceux-ci, certains seront engagés ou réalisés d'ici à 2012 comme la liaison ferroviaire Lyon-Turin, la 2ème phase du TGV Est jusqu'à Strasbourg, le TGV Nimes Montpellier, Rhin-Rhône, Sud Europe Atlantique(vers Bordeaux et l'Espagne) et Bretagne.
    Le projet POLT n'a été retenu qu'à l'horizon 2025. En attendant, une solution Corail Téoz sera proposée.

    Une fois de plus, les intérêts politiques ont prévalu sur l'Aménagement du Territoire. Alors que tous les acteurs avaient engagé leur signature, que les Régions avaient accepté de prendre en charge les surcoûts, l'Etat est revenu sur sa parole en renvoyant la réalisation aux calendes grecques, poignardant ainsi dans le dos ces 3 Régions qui ont massivement investi dans un projet de décentralisation pourtant chère à notre 1er ministre.

    Malgré notre avancée technologique, sommes nous toujours capable de relier Toulouse à Paris et l'Europe en "Grande Vitesse" par le chemin le plus court ? A la place du TGV, nous allons avoir un Corail rénové ! La belle affaire ! Les usagers n'ont que faire d'un train plus cher qui n'apporte aucun gain de temps !

    Il est absolument nécessaire d'affirmer aujourd'hui, et non pas en 2025, certains axes Grandes Lignes comme missions de Service Public et d'Aménagement du Territoire, notamment pour la ligne Paris St Sébastien Limoges Toulouse. Ne commettons pas des erreurs que nous paierons pendant de longues années, comme l'a fait l'Angleterre, qui après avoir tout privatisé, fait marche arrière, en renationalisant le réseau, puis la maintenance, et en avouant ses carences en matière de sécurité. Les usagers et particulièrement les ruraux, sont très attachés à leur Service Public.

    L'annonce début mars, du lancement des études d'un barreau TGV Limoges Poitiers par le 1er Ministre, laisse de nombreux acteurs sceptiques sur la faisabilité. Ce projet d'un coût minimum de 1,5 milliards d'euros (5 fois le TGV pendulaire !) occulterait complètement notre ligne des axes majeurs de transports européens. De nombreux élus locaux, tous bords confondu, se sont émus de ce "contournement" du Centre France.

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    Compte rendu de la réunion de la table ronde du 27/10/2004 sur le POLT à la Maison du Limousin

    Organisateurs :

    Jean Paul Denanot, Président du Conseil Régional Limousin

    Michel Sapin, Président du Conseil Régional Centre

    Martin Malvy, Président du Conseil Régional Midi Pyrénées

     

    Personnes présentes :

    Députés des 3 régions, Présidents des Conseils Généraux, des Conseils Economiques et Sociaux, représentants des chambres consulaires, des cheminots, des usagers, ...

    Résumé de la réunion

    Après un rappel des engagements des différents acteurs sur le dossier POLT, et un débat avec la salle, un phasage du projet autour de plusieurs actions de mobilisation a été arrêté..

    Compte rendu des débats

    Jean Paul Denanot présente le contexte de cette réunion, à savoir la relance du dossier POLT, et fait un point sur l'évolution de la situation selon 2 axes :

    Les non dits explicites avec la tenue du CIADT remettant en cause la pendulation, tout en confirmant les travaux de rénovation de la voie, ainsi que le courrier adressé par le 1er Ministre à Bernadette Chirac lui confirmant la réalisation du barreau TGV Limoges Poitiers.

    Les informations relevant du secret avec l'impossibilité d'avoir le relevé de décision du CIADT.

    Il rappelle les propos de Louis Gallois indiquant que lorsque la mise aux normes qualitatives de l'infrastructure sera terminée, la circulation de rames TGV sera possible. Quant à l'étude d'un barreau Limoges Poitiers, de nombreux projets sont jugés plus prioritaires.

    Jean Paul Denanot souhaite exploiter toutes les voies de recours afin de contrer l'abandon du POLT (le droit, la communication, la mobilisation des populations) et évoque les démissions d'élus pour soutenir les Services Publics. Les territoires en difficulté méritent des liaisons convenables. La meilleure solution au coût le plus raisonnable reste le TGV pendulaire.

    Michel Sapin explique qu'une convention a été signée avec l'Etat et la SNCF, que les crédits ont été budgétisés par les Régions. Il rappelle les avantages du POLT :

    mise en place rapide d'une technologie opérationnelle d'ici 1 à 2 ans, la moins coûteuse, apportant un gain de temps entre 20 et 30 minutes sur Paris-Toulouse. De surcroît, le TGV est important en terme d'image, de qualité, et permet une interconnexion avec les LGV européennes. Il y va de la survie de la ligne et du fret.

    Il fustige la décision d'imposer les corails Téoz qui sont plus chers, imposent la réservation, et excluent certaines catégories d'étudiants. Les réactions des usagers confirment le rejet de cette solution, qui constitue un amoindrissement du Service Public.

    Quant au barreau Limoges Poitiers, il n'apporte rien pour le Centre.

    Martin Malvy rappelle que, du temps du Capitole, le POLT était la ligne la plus moderne. le projet de LGV via le Massif Central n'étant pas réaliste, le pendulaire permet de rétablir cet axe dans la modernité à moindre coût. Il rappelle que les Régions ont entériné les 4 protocoles successifs et ont même accepté de financer les surcoûts, pour un projet devant être opérationnel en 2004/2005. Cet arrêt porte un très mauvais coup au territoire national.

    Quant au barreau Limoges Poitiers, ce projet fait beaucoup rire à la SNCF et à RFF, des institutions pourtant du genre "crispées".

    Un contentieux a été engagé par Maître Kern afin d'obtenir le remboursement des investissements, ainsi que des indemnités. Ce sont ainsi 3 millions € qui sont partis en fumée.

    Le Téoz ne souffre pas la comparaison. Les résultats de la mise en place sur Paris Clermont sont peu convaincants avec une hausse de seulement 5% du trafic. Comme ce transport n'est pas plus rapide, le risque est grand de voir la SNCF proposer des suppressions d'arrêts afin de gagner du temps sur le trajet.

    3 actions sont en cours sur le POLT :

    1. Action politique avec une demande d'audience avec le Ministre des Transports et Louis Gallois.
    2. Engager un contentieux avec l'Etat sur le remboursement des sommes investies
    3. Faire valider la technologie pendulaire, reconnue comme bénéfique pour la Bretagne

    Dans cette optique il propose la constitution d'un groupe de travail sur la technologie pendulaire.

    Jean Paul Denanot précise qu'avec André Pamboutzoglou, ils ont rencontré ALSTOM, qui a confirmé que la technologie est prête et peut être mise en place sous 2 ans.

    Martin Malvy ajoute que les Régions qui n'ont pas de desserte TGV sont demandeurs d'une telle technologie.

    Le débat est engagé avec les personnes présentes dans la salle.

    Alain Rodet souhaite que la pression s'exerce également sur les Présidents de la SNCF et de RFF, qui ont signé des engagements et ne peuvent indéfiniment s'abriter derrière le gouvernement.

    Marie Françoise Pérol-Dumont informe que, lors du débat sur le budget des transports, les parlementaires vont interpeller le gouvernement sur le respect des engagements de l'Etat.

    Le CESR Midi Pyrénées précise qu'au niveau de Toulouse il n'y a pas d'opposition entre les 2 schémas (Limoges et Bordeaux), le risque étant grand de voir une augmentation des suppressions d'arrêt.

    Le CESR Limousin rappelle la nécessité des enjeux européens avec l'importance d'un axe Nord Sud réduisant la fracture territoriale.

    La Chambre Interconsulaire rappelle les propos de G. Pepy sur le TGV, patrimoine des Français. Il ne doit donc pas y avoir d'exclus du maillage.

    La Fédération CGT Limoges indique que le Téoz va poser des problèmes de réservation, et impose une tarification injuste avec les prix de marché. Il faut faire pression sur le gouvernement pour qu'il honore sa signature.

    La coordination des usagers Midi Pyrénées souhaite que cette bataille n'occulte pas la problématique des trains de nuit.

    Martin Malvy ajoute qu'il est hors de question que les Régions se substituent à l'Etat, notamment sur le fret. Les péages ont déjà augmenté de 135%.

    Bertrand Giraud propose de porter le débat au niveau de la Commission européenne, dans la mesure où, ce projet a pour but de s'interconnecter avec le réseau européen.

    Jean Paul Denanot répond qu'il a écrit à J Barrot, Commissaire européen chargé des transports, et que c'est le Ministère des Transports français qui a répondu, ce qui est inadmissible.

    Il est également précisé que la SNCF et RFF ne souhaitent pas la pendulation, technologie pourtant homologuée par la SNCF.

    La FNAUT rappelle la proposition de LGV en Y renversé à partir de Vierzon, sur Limoges et Clermont.

    L'association TGV Berry fustige le projet POLT qui ne fait gagner que 9 minutes sur Châteauroux alors qu'une vraie LGV avec shuntage à Beauvilliers ferait gagner 1 heure.

    Michel Sapin répond qu'au delà du gain de temps, le projet doit inclure le lien avec les zones économiquement défavorisées, ce qui implique un phasage des opérations :

    1. à très court terme : des TGV sur la ligne classique
    2. à moyen terme : l'introduction de la pendulation sur ces rames TGV
    3. à long terme : l'amélioration de l'infrastructure avec la réalisation de véritables LGV

    André Pamboutzoglou confirme ce phasage en précisant que la pendulation ne concerne que 30% du coût du matériel et que ces TGV peuvent quand même circuler à 300 km/h. Il ajoute qu'il n'y aura pas de construction de ligne nouvelle à grande vitesse avant 20 ou 30 ans.

    La CFDT demande l'intégration de la région Auvergne dans l'étude.

    Jean Paul Denanot conclut en confirmant le phasage évoqué précédemment et rappelle les 3 objectifs en cours : La mobilisation de l'opinion, le lobbying des parlementaires, et la rencontre entre les 3 Présidents, la SNCF et le Ministère.

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    Proposition de refonte du projet POLT

    Il s'agit de tenir compte des critiques émises à l'encontre du projet initial afin de proposer une solution qui tire partie de tous les avanatages du TGV pendulaire : la pendulation et la grande vitesse .

    Les avantages et inconvénients du POLT

    Cette proposition consiste à réaliser une ligne à grande vitesse (LGV) en parallèle de la ligne classique sur le tronçon Paris Châteauroux. Le profil de la Beauce permet de réaliser cet aménagement à un coût raisonnable. La ligne classique serait conservée pour le fret et les TER. Les TGV pourraient circuler à 300 km/h sur cette portion avec un gain de temps important. Sur le tronçon Châteauroux Limoges Brive Toulouse, les TGV circuleraient sur la ligne classique, mais avec le système de pendulation qui permettrait d'accentuer le gain de temps. Cette proposition offre un gain maximum de temps, tout en respectant l'aménagement du territoire.