Propositions sur les dessertes

de la gare de Saint Sébastien

suite aux projets successifs de refonte en 2000 et 2001

Contexte des refontes de 2000 et 2001

L'attitude de la Direction SNCF en 2000 et 2001

Le mépris des élus, des électeurs et des représentants de l’Etat lors des refontes

L’expression démocratique

Les réponses de la SNCF

Une évolution des attitudes depuis 2002

Nos propositions

Le rétablissement de la desserte quotidienne de 15h48

Le rétablissement du train direct 4490 pour Paris à 19h30 le dimanche soir

Le rétablissement des dessertes le samedi et le dimanche

La modification des horaires du guichet



Contexte des refontes de 2000 et 2001

La Direction SNCF a supprimé arbitrairement 4 TER le 27 août 2001. Ces trains avaient été mis en place lors de la refonte du 3 décembre 2000, contre l’avis des Conseils Régionaux Centre et Limousin, afin d’effectuer un transfert de charges Grandes Lignes / TER. Les Conseils Régionaux ayant toujours refusé de les financer, la Direction SNCF a donc pris la décision de supprimer 2 Châteauroux/Limoges, et de limiter 2 Limoges/Châteauroux à la gare de La Souterraine.

Il s’agissait des trains suivants :

Sens St Sébastien / Châteauroux :

Sens Châteauroux  / St Sébastien :

La Direction Régionale avait renvoyé les responsabilités sur les Régions, prétextant la non-rentabilité des TER.

Il est évident que lorsque l’on remplace le train direct de 8h33 pour Paris par une desserte avec 2 changements, sans aucune campagne commerciale, le succès ne soit pas au rendez-vous.

Quant au TER de 15h36, il avait été mis en place pour palier les suppressions des arrêts du train direct 3635, à St Sébastien et St Sulpice Laurière. Un potentiel existe du jeudi au dimanche, composé majoritairement de personnes à mobilité réduite. Sa suppression a entraîné une chute de la fréquentation et du chiffre d'affaires de la gare.

Des négociations ont eu lieu avec les Conseils Régionaux afin de trouver des solutions. Les Régions Centre et Limousin ont accepté de financer le train de 18h36, ainsi qu’un nouveau TER, permettant de partir le lundi à 6h08 de St Sébastien, et d’obtenir une correspondance afin d’arriver à Paris à 8h45, train demandé depuis longtemps par notre association. En décembre 2003, 4 nouvelles dessertes ont été créées, compensant en partie les suppressions.



L'attitude de la Direction SNCF en 2000 et 2001

La Direction Régionale SNCF de Limoges a pratiqué de 1996 à 2001, une politique d’acharnement anti commercial à l’encontre de notre gare :



Le mépris des élus, des électeurs et des représentants de l’Etat lors des refontes

L’expression démocratique

Tous les acteurs démocratiques ont dénoncé le projet de refonte ferroviaire, ainsi que le manque de concertation associée. Plus de 100 délibérations de Conseils Municipaux ont été recueillies. Les Conseils Généraux de la Creuse, de l’Indre, de la Haute Vienne ont également voté contre. Les Conseils Régionaux Centre, Limousin et Midi Pyrénées ont fait de même.

Les électeurs de Saint Sébastien, lors du référendum du 24 septembre 2000, ont voté à 66% pour le maintien des dessertes directes dans les gares du Limousin. Les communes voisines ont connu des résultats similaires. Plus de 23 000 signatures ont été recueillies, contre le projet, sur l’ensemble des gares.

Les Ministres du Transport, de l’Environnement, de la Fonction Publique, les Préfets de la Creuse et de la Haute Vienne se sont également prononcés dans le sens du maintien de dessertes directes fonctionnelles.

Les réponses de la SNCF

Face à cette unanimité démocratique, la SNCF a refusé le dialogue, méprisé les acteurs, et fourni des réponses erronées.

En 2000, le Ministre des Transports s’est engagé à la mise en place d’une table ronde, qui n’a jamais eu lieu. Seule une réunion d’information, au cours de laquelle aucune négociation n’a été possible, a été concédée par la Direction Régionale.

Au cours de cette réunion, le Directeur s’est engagé vis à vis des personnes présentes, à se retrouver après la mise en place des horaires, afin de négocier. Aucune réunion n’a jamais été réalisée. Par la suite, il a déclaré aux médias, que le moment n’était plus à la négociation.

Lors des réunions et des manifestations de cette époque, les responsables SNCF ont fait preuve, à l’égard des représentants de l’Etat et des électeurs, de déclarations outrageantes :

Ils ont par ailleurs avoué l’imperfection du projet de refonte, et son réel objectif :

Ils ont enfin proposé des solutions non fiables, voire erronées :

Cette incohérence se manifeste également dans les propos. En 2001, le Directeur Délégué Voyageurs de Limoges nous a indiqué que la SNCF n’était plus un Service Public, alors que le Directeur Délégué National a affirmé le contraire devant les médias.

Le Directeur Régional de Limoges, dans son argumentation, compare le nombre des usagers des gares secondaires à ceux des grands centres urbains, prétextant qu’ils ne représentent que 0,8%. Il ne s’agit pas de demander le niveau de desserte des grandes villes, mais de maintenir un service qualitatif et quantitatif minimum, en dessous duquel l’équilibre économique de ces zones rurales serait mis en péril.

Une évolution des attitudes depuis 2002

Lors d'une audience au Ministère des Transports, il nous a été précisé que suite à ces refontes, "la SNCF a été obligée d'évoluer dans son attitude et ses méthodes. Les changements de responsables en Limousin ont sanctionné une attitude 'indécente'. En ce qui concerne les dessertes Grandes Lignes, la Direction SNCF aurait tendance à être trop excessive, et ne vouloir que des dessertes avec très peu d'arrêts."

Il est vrai que depuis, des changements ont pu être constatés :

Par ailleurs, Le 14 décembre 2003, avec la mise en place du service d'hiver, 4 nouveaux arrêts de train ont été créés, fruit de la concertation entre les Conseils Régionaux Centre, Limousin, la SNCF, et les associations d'usagers. Ces 4 dessertes palient une partie des suppressions de 2000 et 2001. Elles confirment également le transfert de charges entre Grandes Lignes et TER.

Si nous pouvons nous réjouir de ces évolutions, elles ne palient toutefois pas toutes les suppressions de 2000. En ce qui concerne les revendications Grandes Lignes, la Direction reste intransigeante.



Nos propositions

Le rétablissement de la desserte quotidienne Grandes Lignes vers 15h30

Cette desserte était autrefois réalisée par le train 4407, et était très utile pour les franciliens et les personnées à mobilité réduite se rendant chez un spécialiste, du jeudi au dimanche. Le 3 décembre la SNCF a maintenu la desserte, mais supprimé les arrêts de St Sébastien et St Sulpice Laurière. Parallèlement, elle a mis en place un TER afin d’assurer la correspondance avec les 2 gares. Il est évident que pour 2 gares, le TER n’est pas rentable. La SNCF l'a donc supprimé. Il est proposé de faire à nouveau arrêter le train 3635 dans les gares de St Sébastien et St Sulpice, du jeudi au dimanche.

En effet, il a été confirmé que l’argument technique de la Direction SNCF était irrecevable (le train 3635 doit faire demi-tour et être nettoyé en 30 minutes).

    Le rétablissement du train direct 4490 pour Paris à 19h30 le dimanche soir.

Ce train concernait les professionnels et les étudiants qui veulent regagner Paris, Tours, Orléans et Bourges. Il était le seul à assurer une correspondance ferroviaire correcte avec Bourges et Tours (le 3714 ne le fait pas). Il était également très utilisé à partir du mois de mars, lorsque les jours rallongent.

Avec la suppression de ce train :

C’est pourquoi il est proposé d’arrêter tous les dimanches le train 3718 dans les 3 gares, en avançant son horaire de 30 minutes, afin de maintenir les correspondances pour Tours (20h47) et Bourges (20h48) à Vierzon.

    Le renforcement des dessertes le samedi et le dimanche

Plusieurs dessertes directes ont été supprimées ou remplacées par des TER. Ils répondent à une vocation de trafic lié aux déplacements domicile travail études. Très peu de dessertes ont été prévues en correspondance de Paris, le samedi et le dimanche. En décembre 2003, une correspondance a été créée via Orléans le samedi. Mais le temps de trajet est de 3h45, et il n'y a que 2 dessertes pour ce jour. L’arrivée quotidienne à 15h48 de l’ex 4407 était très pratique pour les personnes qui travaillaient le samedi matin.

Tous les TER qui assurent des correspondances en semaine devraient également les assurer le samedi et le dimanche. Ils permettraient, en outre, d’effectuer des emplettes (cinéma, musée, exposition, …) à Châteauroux et Limoges, ce qui entre tout à fait dans le cadre de la desserte régionale.

    La modification des horaires du guichet

La Direction Régionale a procédé en 2001, à une modification des horaires du guichet de St Sébastien afin de les aligner sur les dessertes. Ni les associations d’usagers, ni le Maire de la commune n’en ont été informés. La Commission Départementale des Services Publics n’en a pas eu connaissance non plus. Avec la mise en place des dessertes de 2003, il est nécessaire d'adapter les horaires d'ouverture. C'est pourquoi nous avons proposé les plages suivantes :